Les semences ont été livrées dans les temps

Dès le début du confinement, l’objectif des semenciers a été d’éviter toute rupture dans la chaîne de production et de distribution des semences. © B. CAILLIEZ
Dès le début du confinement, l’objectif des semenciers a été d’éviter toute rupture dans la chaîne de production et de distribution des semences. © B. CAILLIEZ

Malgré les tensions sur les transports en France comme à l’export, distributeurs et agriculteurs ont reçu leurs semences dans les temps. Le point délicat des semences potagères est en passe d’être résolu.

« Les quinze premiers jours du confinement, la première préoccupation des semenciers a été d’acheminer les semences pour que les semis de printemps puissent se dérouler normalement, explique Rachel Blumel, directrice de l’UFS, l’union française des semenciers. Ça n’a pas été facile, car les transporteurs travaillaient à flux tendu et ne considéraient pas forcément les semences comme une priorité. Il a fallu bien les resituer dans la filière agricole. »

Mais tout s’est bien déroulé avec cependant des frais de transport plus élevés. « Les coûts ont parfois été multipliés par trois ou quatre en fret aérien, et on a dû faire face à des manques de containers pour le transport maritime », souligne François Burgaud, directeur des relations extérieures au Gnis.

Une page internet spécial Covid-19

Les semenciers se sont aussi focalisés sur les capacités de la Snes, la station nationale d’essais de semences, et du Soc, à réaliser les analyses pour que l’approvisionnement national et l’export puissent se dérouler dans les temps. Afin de fluidifier les relations entre tous les membres de la filière, le Gnis a créé une page internet spécial Covid-19. « Notre objectif a été dès le début d’éviter toute rupture dans la chaîne de création, production et distribution des semences et plants », précise François Burgaud.

Faciliter la relation avec les jardiniers amateurs

« La distribution des semences potagères et florales a aussi été l’une de nos plus grosses inquiétudes, ajoute Rachel Blumel. Avec le Gnis et l’interprofession du végétal, Val’hor, nous avons immédiatement sollicité les Pouvoirs publics pour faire en sorte que les semences destinées aux jardiniers amateurs soient considérées comme des produits de première nécessité, et nous avons obtenu une réponse positive le 7 avril. »

Pour faciliter la mise en relation des semenciers avec les jardiniers amateurs, le Gnis a créé une deuxième plate-forme en ligne. « En quinze jours, le site a déjà été consulté par 6 000 visiteurs » constate François Burgaud.

Des salariés mobilisés à plus de 90 %

Autre préoccupation de la filière semences, la main-d’œuvre. « Les entreprises et leurs salariés sont restés extrêmement mobilisés et nous en sommes très fiers, reconnaît Rachel Blumel. Une rapide enquête a montré que le taux de présence des collaborateurs était de 90 % en R & D et en production au champ et à l’usine, et de 95 % dans les fonctions de mise en marché. »

Le recrutement de la main-d’œuvre saisonnière risque de poser plus de difficultés. « Nous pensons notamment aux travaux de sélection et à la castration du maïs cet été », ajoute François Burgaud.

Blandine Caillez

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