Samedi 14 mars, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé la fermeture de l’ensemble des lieux et des commerces « non indispensables » pour lutter contre la propagation du virus Covid-19. Mais qu’en est-il au niveau agricole ?
Le ministre de l’Agriculture l’a assuré : les agriculteurs peuvent continuer de produire. Leur approvisionnement est également assuré. Un arrêté du 15 mars et publié au JO du 16 mars a apporté plus de précisions sur les magasins et commerces pouvant continuer leur activité et à recevoir du public. Les lieux relevant de la « fourniture nécessaire aux exploitations agricoles », dont les fournisseurs, la distribution agricole ou encore les équipementiers, peuvent donc continuer leurs activités. L’arrêté précise également que les établissements ayant une activité de « Commerce de détail d’aliments et fournitures pour les animaux de compagnie » peuvent rester ouverts.
Les agriculteurs ne rentrent plus dans les bâtiments
Les distributeurs prennent leurs dispositions et adaptent leur quotidien comme nous l’explique Axel Coquille, TC à la Sepac-Compagri (groupe Vivescia) en Haute-Marne.
Si la plupart du personnel des silos et dépôts est en télétravail, il n’y a pas de fermeture de sites. « Dans les dépôts, il est toujours possible de venir chercher ses commandes. Mais les agriculteurs ne doivent pas rentrer dans les bâtiments, c’est le magasinier qui sort pour leur faire signer le bon de commande. » Les livraisons sur les exploitations sont également maintenues, tout comme les chargements de grain. « Mais il risque d’y avoir une diminution du transport si des chauffeurs sont malades ou confinés », nuance-t-il.
« Je dois faire mes tours de plaine sans client »
« Dans les silos, les chauffeurs extérieurs ne doivent pas rentrer dans les bâtiments de l’entreprise. Il leur faut également leur propre stylo », ajoute-t-il. De manière générale, il ne doit pas y avoir de contacts physiques entre les personnes et une distance de deux mètres est à respecter.
Enfin, les visites chez les agriculteurs ne sont plus autorisées par la Sepac depuis ce mardi 17 mars. « En tant que commercial, je ne peux plus aller sur les exploitations. Je peux continuer mes tours de plaine mais je dois les faire sans client », détaille Axel Coquille.