« Les mesures drastiques, évoquées dans les arrêtés sur la biosécurité, vont changer les méthodes de production et générer d'importants investissements, qui ne seront pas compensés par des augmentations de volume, a souligné Christian Pèes, président d'Euralis, en assemblée générale le 12 février, à Pau. Les éleveurs-gaveurs qui conduisent par définition différentes générations en même temps sur leur exploitation devront, par exemple, disposer de sites séparés avec sas sanitaires clos et stations de lavage. Les coûts de production vont donc augmenter et les professionnels sont inquiets. » L'interprofession évalue à 220 M€ le coût des travaux à réaliser dans le Sud-Ouest. Trois cent vingt producteurs coopérateurs d'Euralis sont concernés par les mesures mises en place, ainsi que ses filiales d'abattage et de transformation qui devront cesser leur activité durant quatre mois. La perte de volume sera de 10 à 30 % sur l'année.
Enjeu sur les prix
Pour compenser les augmentations de coûts de production, les entreprises avaient jusqu'au 29 février pour négocier des hausses de prix avec la grande distribution. « L'enjeu est pour nous de réussir à obtenir des GMS une réévaluation structurelle des prix et une meilleure valorisation de nos produits, ajoute le président. Même si la production origine France, provenant des régions Ouest, est toujours présente sur le marché national, nous allons fortement manquer d'IGP Sud-Ouest. »
Florence Jacquemoud
