Nouvel épisode dans le feuilleton sur les néonicotinoïdes : le 18 mars, les députés ont voté en deuxième lecture un amendement interdisant les produits phytos à base de substances actives de la famille des néonicotinoïdes, y compris en traitement de semences, à partir du 1er septembre 2018 (article 51). Le vote a été serré : 30 voix contre 28. Le texte doit retourner au Sénat début mai, sachant qu'en première lecture, début 2016, les sénateurs avaient rejeté la disposition de l'Assemblée nationale qui prévoyait une interdiction. En cas de désaccord entre les deux chambres, le sujet sera discuté en commission mixte paritaire, et si aucun accord n'est trouvé, c'est l'Assemblée qui aura le dernier mot. En tout cas, le débat laissera des traces, quel que soit le contenu final de l'article, et la question d'une interdiction sera portée à Bruxelles.
Dans un communiqué, Coop de France dénonce « une interdiction plus emblématique que rationnelle, et « appelle les sénateurs à reprendre en seconde lecture l'amendement proportionné qu'ils avaient voté, conforme aux règles européennes et nationales d'autorisation des produits de protection des plantes ».
Marion Coisne