La création de l'outil Sojalim de trituration de graines de soja est l'aboutissement d'une démarche de filière de longue haleine, couplant la relance de la production de soja dans le Sud-Ouest par Euralis, l'investissement dans un outil de transformation et des partenariats en aval pour l'utilisation des tourteaux et de l'huile produits. Chaque année, 25 000 tonnes de graines seront traitées dont 5 000 tonnes au moins de graines bio.Plus de bio que prévu« En réalité, nous devons faire face à une très forte demande en tourteaux bio, si bien que nous devrions être à 17 000-18 000 tonnes en conventionnel et 7 000-8 000 tonnes en bio dès les premières années, reconnaît Michel Vernet, directeur général de Sanders Euralis et président de Sojalim. Nous utilisons un processus qui consiste à dépelliculer les graines conventionnelles, ce qui permet d'obtenir des tourteaux riches en protéine (plus de 48 %), en matière grasse (9 à 9,5 %) et en cellulose (environ 4 %). Nous utilisons ensuite les coques recueillies (800 tonnes) pour enrichir en cellulose digestive nos aliments pour les ruminants et les truies. »Du soja 100 % français et non OGMLes graines de soja conventionnelles seront fournies par Euralis et les coopératives du Sud-Ouest, et les graines bio par l'union de coop Agribio Union, garantissant un approvisionnement 100 % français et non OGM. L'usine produira 18 700 tonnes de tourteaux, dont 3 900 tonnes de bio, et 2 800 tonnes d'huile, dont 560 tonnes de bio.Toute la production conventionnelle sera consommée par Sanders Euralis pour la fabrication d'aliments pour animaux, hormis une partie de l'huile qui sera vendue à d'autres opérateurs. Pour le moment, l'huile n'est pas utilisée en alimentation humaine, car elle nécessiterait une purification supplémentaire, mais le projet est à l'étude. La production de tourteaux bio sera livrée aux Ets Aurouze, dans le Cantal, spécialistes des aliments bio pour bétail.Une filière porc se met en place