En quoi consiste cette plateforme en ligne ?
Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France-Métiers du grain : « Il y a des fiches actions qui dépendent d'un seul acteur, par exemple pour le biocontrôle. Pour d'autres, le processus est plus compliqué, car elles peuvent être conseillées par plusieurs acteurs. Et pour construire une fiche, avant de la proposer à la commission d'évaluation des fiches actions, il faut notamment des résultats d'essais, une estimation du coût, l'identification des éléments de preuves à fournir... Ce que l'on a proposé, c'est une plateforme collaborative, où l'on peut déposer une idée, des résultats d'essais, etc. On pourra aussi y retrouver les outils concernant les CEPP développés par notre réseau et d'autres, et la commission d'évaluation fournira aussi des éléments. Pour que tout le monde communique mieux. Une fois finalisées, les fiches sont soumises à la commission d'évaluation. »Elle sera opérationnelle quand ?V. M. : « Disons qu'aujourd'hui, c'est une maquette. Elle est en test auprès de nos adhérents et des instituts techniques. Nous allons travailler à améliorer sa robustesse avec l'Acta. Elle devrait être disponible avant la fin de l'année. L'idée, c'est d'avoir plus de fiches actions. Autant, en cultures spécialisées il y a des solutions qui permettent d'atteindre 30 %, voire 40 % de l'objectif CEPP, autant en grandes cultures, c'est plus compliqué. Mais c'est un challenge à relever. »Vous mettez cette initiative en lien avec le contrat de solutions pour la protection des plantes lancé le 14 novembre par 30 partenaires de la filière, dont Coop de France ? (1)V. M. : « Oui, car l'objectif c'est de créer une dynamique pour travailler ensemble. En tant que coopératives, nous y contribuons à deux niveaux. Sur la diffusion des solutions, et l'on sait que l'enjeu réside dans leur appropriation. Et sur l'apport de solutions, grâce aux services agronomiques des coopératives, mais aussi aux groupes d'agriculteurs qu'elles animent. Ce contrat de solutions, c'est aussi un signe fort dans le sens d'une reconnaissance de la nécessité d'évoluer. Et de dire aussi : on avance, mais il faut que vous reconnaissiez qu'on a besoin de solutions pour évoluer. »(1) Le contrat de solutions vise « une trajectoire de progrès pour la protection des plantes afin de réduire l'utilisation, les risques et les impacts des produits phytosanitaires en France ». Il est à l'initiative de 30 organisations (Coop de France, FNA, FNSEA, UIPP...). Parmi les points évoqués, innover en recherche variétale, déployer le biocontrôle, ou encore l'agriculture de précision.