Avec un changement de date de clôture d'exercice au 31 janvier, afin de mieux refléter la saisonnalité de son activité, Cristal Union a présenté en conférence de presse un exercice sur seize mois, courant du 30 septembre 2015 au 31 janvier 2017. Le chiffre d'affaires atteint ainsi 2,5 milliards d'euros et le résultat net après versement des compléments de prix, 133 millions d'euros. Même si les chiffres clés annoncés sont logiquement « en trompe-l'oeil ».Une distribution « exceptionnelle » pour solder les quotasLes « excellentes performances économiques du groupe » ont permis un niveau « exceptionnel » de rémunération des betteraves au-delà de 31 euros par tonne sur cet exercice, annonce le groupe. « Pour solder la fin des quotas, nous avons procédé à une distribution exceptionnelle de 150 millions d'euros sous forme de cash et d'épargne », justifie Olivier de Bohan, président de Cristal Union.Alors que la filière s'apprête à quitter cette période des quotas en octobre, Cristal Union en profite pour se renforcer dans le secteur de la déshydratation. Pour le groupe, il s'agit « à la fois d'accompagner les évolutions de la filière pulpe, en lien avec les nouvelles dispositions de l'accord interprofessionnel, et de conforter la filière luzerne en favorisant les synergies entre les différentes production ».De quatre à neuf sites de déshydratation en un anConcrètement, cela se traduit par l'intégration des trois Sica de déshydratation du groupe Vermandoise (Pithiviers, Fontaine-le-Dun et Sainte-Emilie) et par la reprise en direct des engagements des adhérents dans différentes coopératives régionales de déshydratation de luzerne. L'assemblée générale du 20 juin a validé le rapprochement avec la coopérative de déshydratation de Puisieulx (Marne) et l'acquisition de la société Prodeva, à Vatry (Marne) qui produit 20 000 tonnes de luzerne par an et 10 000 tonnes de pulpes surpressées.Ainsi, Cristal Union va devenir producteur de plus de 5 000 hectares de luzerne et s'apprête à présenter une offre complète pour l'alimentation animale : pulpes, drèches protéinées, luzerne conventionnelle et luzerne bio, le tout à partir de neuf sites de production, contre quatre il y a un an. En parlant de bio, Cristal Union annonce d'ailleurs avoir commencer des essais de betteraves bio au sud de Paris et en Champagne-Ardenne.Les cours du sucre devraient remonterAvec une hausse d'emblavement de 30 % en deux ans, Cristal Union compte sur une production prévisionnelle de l'ordre de 17 millions de tonnes de betteraves en 2017. Mais Alain Commissaire, directeur général du groupe, s'inquiète tout de même de la sécheresse et de la chaleur sévissant actuellement en France.Quant au cours du sucre, passé depuis le début de l'année de 20 à 13 centimes de dollar la livre à la Bourse de New York, « il ne restera pas à ce niveau-là, croit-il savoir, car on est partout sur la planète en-dessous du coût de revient des producteurs de sucre ».
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Sucre Cristal Union se renforce dans la déshydratation

« Excellente performance financière » annoncée par Cristal Union en conférence de presse le 19 juin à Paris, avec le projet de pousser ses pions dans les filières pulpes et luzerne.
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