Pays de la Loire  La coopérative des éleveurs de Loué investit 40 M€ dans la filière

« Combien de nos exploitations auraient survécu à la crise sans les oeufs et les volailles de Loué ? » s'est inter­ro­gé le jeudi 18 mai devant 1 480 personnes dont une large majorité d'éleveurs-adhérents, Alain Allinant, président de la Cafel. Malgré une année agricole 2016 « pénible », la coopérative réunie pour son assemblée générale au Mans tire en effet son épingle du jeu.Records de production de volailles et d'oeufsSon chiffre d'affaires (311 millions d'euros) progresse de 14 %. Quant à ses productions de volailles (31 millions) et d'oeufs (359 millions dont 200 sous IGP), « elles battent des records », confirme Yves de la Fouchardière, le directeur. Une performance qui s'est souvent répétée dans l'histoire de la Cafel. Et qui, à l'aube de ses soixante ans, ne semble pas prête à s'inverser.En témoigne tout particulièrement la décision du groupe LDC d'investir 28 millions d'euros en 2017-2019 dans Cavol, l'abattoir des volailles de Loué : 15 millions d'euros liés au process et 13 millions d'euros à l'agrandissement des bâti­ments dont la surface totale passera de 10 000 à 17 500 m². A l'issue de ces travaux qui vont notamment porter­ sur la création d'une salle de découpe pour répondre à un marché qui vit une croissance à deux chiffres, « nous aurons l'abattoir du XXIe siècle », assure Alain Allinant.Prix du blé et du maïs au-dessus du marchéDe son côté, la Safel, société d'accouvage des Fermiers de Loué, prévoit de produire 21 millions de poussins l'an prochain soit 5 % de plus qu'en 2016. Dès cet automne, un premier bâtiment neuf sera mis en service à Saint-Denis-d'Anjou (Mayenne). Un second l'y suivra en octobre 2018. Chez Loeuf, filiale de production d'oeufs, les prévisions sont également à la hausse.Quant à Alifel, société de fabrication d'aliments des éleveurs de Loué, elle a vu sa production (353 000 tonnes) progresser de 5 500 tonnes l'an dernier. « Depuis deux ans, dans nos contrats Filière Confiance, nous maintenons les prix du blé et du maïs au-dessus du marché », ont expliqué les dirigeants de la Cafel avant d'indiquer que les éleveurs avaient eux aussi continué d'investir, notamment dans les mesures de biosécurité (5,4 millions d'euros).