Sucre Tereos propose la fusion de ses coopératives adhérentes

Pour l'exercice 2016-2017, Tereos annonce un chiffre d'affaires en hausse de 15 % à 4,8 milliards d'euros et un résultat net après compléments de prix à 107 millions d'euros (contre - 40 millions d'euros l'exercice précédent). « Nos activités sucrières internationales, et le Brésil en particulier, ont contribué cette année à la moitié de notre résultat opérationnel », fait savoir Alexis Duval, président du directoire de Tereos.Des résultats annoncés en hausse pour la campagne en coursPour 2017-2018, Tereos prévoit une amélioration de ses performances, avec un Ebitda ajusté estimé entre 615 et 645 millions d'euros contre 607 millions d'euros pour 2016-2017. « La stratégie de long terme et les actions menées depuis plusieurs années devraient faire un peu plus que contrebalancer la fin des quotas sucre et la baisse des cours », estime Alexis Duval.Parmi les faits marquants de l'exercice passé, le contrôle intégral de sa filiale brésilienne Guarani après le rachat des 45,97 % du capital de Guarani détenus par le groupe Petrobras, et l'ouverture de deux nouveaux bureaux, au Kenya et en Inde, pour sa filiale négoce, Tereos Commodities, créée il y a deux ans et demi.Des volumes de betteraves en France qui devraient croître de 19 %Avec désormais six bureaux de négoce, le groupe se dit prêt à exporter plus de sucre à travers le monde grâce à cette filiale, puisque « l'Europe redeviendra exportatrice en 2017 », rappelle Alexis Duval, et que le groupe va produire plus de sucre dans le cadre de la fin du régime des quotas.En effet, Tereos s'attend déjà à des volumes de betteraves travaillées en France en hausse de 19 % cette année (+ 25 % sur deux ans), ayant contractualisé 19 millions de tonnes pour la campagne 2017, en provenance d'associés ayant choisi de développer leurs surfaces mais aussi par l'accueil de 766 nouveaux adhérents. L'objectif initial de 18 Mt est donc dépassé.Cinq régions pour la nouvelle coopérativeDe son côté, le président du conseil de surveillance, Thierry Lecomte, a annoncé soumettre aux assemblées générales de 2018 la fusion des dix coopératives actuellement regroupées en union pour former une coopérative unique sur le territoire français.« C'est une aspiration des planteurs d'adhérer à la même coopérative », indique-t-il, tout en précisant qu'il ne s'agit que d'une simplification administrative et symbolique, de l'aboutissement d'un processus. L'harmonisation des compléments de prix, des règles opérationnelles, ou encore de la redistribution des dividendes ayant déjà été faite.Cette fusion conduirait à la création de quatre commissions spécialisées et de cinq régions : Champagne, Sud de Paris, Picardie et deux dans le Nord-Pas-de-Calais, « qui à court ou moyen terme pourraient former une seule région », précise Thierry Lecomte. « Nous sommes prêts à franchir cette nouvelle étape », résume-t-il.