Centre  La Scael soutient la trésorerie de ses adhérents

Philippe Voyet, président de la Scael : « Il ne s'agit pas de jouer au banquier, mais de trouver des outils de régulation pour accompagner au mieux nos adhérents dans cette situation exceptionnelle. » © SCAEL Philippe Voyet, président de la Scael : « Il ne s'agit pas de jouer au banquier, mais de trouver des outils de régulation pour accompagner au mieux nos adhérents dans cette situation exceptionnelle. » © SCAEL
Philippe Voyet, président de la Scael : « Il ne s'agit pas de jouer au banquier, mais de trouver des outils de régulation pour accompagner au mieux nos adhérents dans cette situation exceptionnelle. » © SCAEL Philippe Voyet, président de la Scael : « Il ne s'agit pas de jouer au banquier, mais de trouver des outils de régulation pour accompagner au mieux nos adhérents dans cette situation exceptionnelle. » © SCAEL

Depuis le 5 avril, la Scael, coopérative d'Eure-et-Loir propose à ses adhérents une avance de trésorerie pour qu'ils tiennent le cap en attendant des prix des céréales plus rémunérateurs.

100 euros. C'est le montant que la Scael met à la disposition de ses adhérents pour chaque tonne engagée pour la prochaine campagne. Concrètement, un céréalier qui s'engage à livrer 100 tonnes de blé pourra toucher 10 000 euros, dès aujourd'hui, sous réserve des conditions d'éligibilité. Ce dispositif est prévu pour 150 000 tonnes. Autrement dit, la coopérative pourrait mobiliser près de 15 millions d'euros pour ses adhérents.« Anticiper et créer de nouveaux outils »Face à un marché en berne depuis plusieurs mois, les céréaliers hésitent à vendre leur production. Les trésoreries sont à sec. En tant qu'acteur économique local, la coopérative d'Eure-et-Loir tente d'apporter des solu­tions pour que ses adhérents surmontent ce cap difficile, comme l'explique Philippe Voyet, son président. « Nous avons connu des stocks similaires il y a 15-20 ans. Mais à cette époque, il y avait l'intervention. Aujourd'hui, c'est à nous, en tant que coopérative, d'être innovante et de créer des outils de régulation. On préfère anticiper plutôt que subir une situation compliquée à la prochaine récolte. »Le président, Philippe Voyet, agriculteur à Eole-en-Beauce, prévient : « L'opération Trésagri n'est pas gratuite. Elle est possi­ble car les taux bancaires sont très bas. » La Scael a choisi de donner un coup de pouce supplémentaire aux jeunes agriculteurs, potentiellement plus impactés. Ils bénéficient d'un taux bonifié.Un plan d'accompagnementL'opération Trésagri s'intègre dans un dispositif d'accompagnement global. La coopérative a mis en place le décalage des règlements d'agrofournitures après la moisson et un soutien personnalisé aux exploitants les plus en difficulté.

Aude Richard

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