C'était la première année de la Scael, coopérative d'Eure-et-Loir, au sein du groupement de commercialisation Terris union. Avec un apport de 800 000 tonnes de grains, elle représente 60 % des volumes, aux côtés des coopératives de Bonneval Beauce et Perche (33 %) et de Bellême (7 %). La collecte s'établit dorénavant à 1,3 million de tonnes.
« L'augmentation de la collecte a permis de diminuer les charges fixes de 70 centimes d'euros par tonne. Nous avons reversé 2,4 millions d'euros aux trois coopératives, avant résultat, soit 2 euros par tonne », a indiqué Jean-Sébastien Loyer, le directeur de Terris, en marge de l'assemblée générale qui s'est tenue à Chartres le 5 février. Le chiffre d'affaires 2014-2015 est stable, à 271 millions d'euros. Il devrait baisser sur la campagne 2015-2016 à cause de la baisse des cours.Vers de nouveaux débouchés en bléCôté cultures, l'année 2014-2015 a été catastrophique en qualité, en particulier au niveau de l'indice de chute de Hagberg. Terris a réussi à maintenir, plus ou moins, ses débouchés en meunerie française. 38 % des blés tendres ont été vendus en blés fourragers. Aujourd'hui, l'union travaille sur des valorisations différentes du blé pour accroître ses débouchés nationaux.En blé dur (80 000 tonnes), le manque d'offre a compensé la mauvaise qualité et l'union a écoulé facilement sa collecte auprès de ses partenaires industriels. En maïs, Terris travaille essentiellement avec des amidonniers (120 000 tonnes). Mais cette année, les travaux sur la ligne ferroviaire Orléans-Chartres ont pénalisé les chargements. Environ 10 % de la collecte n'a pas pu partir en train.La demande sur le marché se fait attendreEn colza, Terris se démarque avec la filière « fleur de colza ». Avec 30 000 tonnes, c'est le premier faiseur de ce partenariat avec Lesieur. Pour la prochaine campagne, les tonnages devraient être en baisse, car le marché arrive à saturation.Depuis mi-janvier, les agriculteurs se remettent à vendre après une période de rétention cet automne. Mais, sur le marché, la demande n'est toujours pas au rendez-vous. « Toutes les cultures dans le monde sont correctes. On s'achemine vers une belle production, ce qui n'est pas encourageant en termes de prix », souligne le directeur de Terris.
Aude Richard


