Un agriculteur français pénalisé sur la ligne de départ par deux boulets, CEPP (certificats d'économie de produits phytosanitaires) et taxes, par rapport à ses voisins européens : c'est le visuel que l'on peut découvrir sur la première page de la plaquette éditée par la FNA (Fédération du négoce agricole), intitulée « Ecophyto 2 : Non à l'écologie punitive, non à la taxe CEPP ! Oui aux bonnes pratiques compétitives ». Le dessin a été mis en ligne sur Twitter vendredi 19 février, et mercredi 24 février, le FNA comptabilisait plus de 5 000 vues.
Informer les clients
« Nous informons nos clients de la situation, explique Sébastien Picardat, à la tête de la FNA. La plaquette sera diffusée par les équipes des négoces, notamment dans les réunions techniques. » Une communication à la veille du Salon de l'agriculture, mais l'objectif n'est pas d'y distribuer ces supports. En revanche, la FC2A a mis en ligne plaquette et visuel sur Twitter.
#Ecophyto #CEPP Oui aux bonnes pratiques compétitives, non à la taxe CEPP ! Faisons le bon choix ensemble... pic.twitter.com/t7YJn0uviS
19 Février 2016
Quant au contenu de la plaquette, il reprend les interrogations, inquiétudes et revendications de la profession. « Qui payera la taxe-sanction CEPP ? Quid de l'assiette, de la responsabilité ? Nous posons la question depuis plus de six mois, appuie Sébastien Picardat. Nous sommes à 100 % pour diffuser des solutions innovantes, les bonnes pratiques, et ensuite charge à l'agriculteur de décider de leur mise en oeuvre sur l'exploitation. »
Quatre indicateurs indissociables
Pour autant, la FNA fait part d'avancées. « Le premier ministre a fait preuve d'ouverture en reprenant les indicateurs proposés par la profession dans leur globalité. Tout le monde est d'accord pour avancer et continuer la dynamique Ecophyto », déclare Sébastien Picardat. Plus précisément, il s'agit d'un panier de quatre indicateurs indissociables : un premier sur le développement de solutions, un deuxième sur les actions de conseil, un troisième sur les actions mises en oeuvre par les agriculteurs et enfin la QSA (quantité de substance active) par hectare.
En parallèle, le recours devant le Conseil d'Etat suit son cours. « Et en janvier, avec le groupe de travail, nous avons participé à une réunion d'écoute et de concertation, pour faire le point sur les discussions en cours », ajoute Sébastien Picardat.
Marion Coisne