Cap Seine sort « d'une année noire » dans certains de ses secteurs d'activité, selon les termes même de son directeur général, Patrick Aps, vendredi 4 décembre, lors d'un point avec la presse avant l'ouverture de l'assemblée générale annuelle du groupe. Les cours de la viande bovine déprimés, des prix des pommes de terre proches de zéro et une récolte des céréales réalisée en 2014 dans les pires conditions ont quelque peu entaché l'activité du groupe coopératif en 2015.Ce dernier a ainsi réalisé un chiffre d'affaires en baisse de 10 % à 868 millions d'euros, mais grâce à une rentabilité préservée de 8 %, il conserve un résultat positif net de 6,9 millions d'euros. Ces bons résultats de la coopérative permettent de restituer aux adhérents, 5,7 millions d'euros. « Cette redistribution exceptionnelle constitue un signe fort de soutien aux trésoreries des exploitations et de solidarité de la coopérative avec ses adhérents », avance Cap Seine. Par ailleurs, le groupe a également financé pour 500 000 euros d'aliments du bétail cette année, afin de venir en aide aux éleveurs.Fusion avec Ovins27La croissance externe se poursuit. Les adhérents de Cap Seine devaient dans l'après-midi sauf coup de théâtre, donner leur accord au processus de fusion enclenché depuis dix-huit mois avec la coopérative Ovins27. Laquelle avait la veille déjà validé le projet en assemblée générale.« C'est une production qui se porte plutôt bien et qui s'inscrit pleinement dans notre stratégie territoriale, appuie Jean-Jacques Prévost, le président de Cap Seine. La filière ovine permet d'installer des jeunes avec peu d'investissements, et de maintenir, par le pâturage, une vocation économique à des terres agricoles situées sur des territoires à risque comme les aires d'alimentation de captages par exemple. Par ailleurs, le potentiel de développement est important y compris sur notre marché domestique où 62 % de la viande est importée. »Trois millions dans LinéoPatrick Aps rappelle que chaque année, Cap Seine réinjecte environ 20,5 millions d'euros d'investissement dans les outils de la coopérative. L'an passé, un investissement de 3 millions d'euros a par ailleurs été réalisé dans Linéo, une start-up qui explore de nouveaux débouchés du lin, s'appuyant sur deux brevets industriels.Un démonstrateur a été rapatrié sur le site de l'entreprise à Saint-Martin-du-Tilleul (Eure). Un partenariat est en oeuvre avec l'équipementier automobile Faurécia et la phase industrielle pourrait être enclenchée vers 2018 avec 50 à 60 emplois à la clé.Pom'Alliance doit reprendre des couleurs en 2016