Pendant plus de quatre ans, les dirigeants d'Agridis-Holdis et de D'Clic ont oeuvré au rapprochement entre leurs réseaux afin de s'adapter à une concentration continue des acteurs du monde agricole. « Dans trois à cinq ans, on aura deux grands centres de décision portés par, principalement, des négoces et trois ou quatre portés par des coopératives », commente Xavier Bernard, vice-président d'Actura, et ex-président d'Agridis.Second en phytos et semences maïsCe réseau rassemble 154 entreprises, des négoces principalement et quelques coopératives qui avaient rallié Agridis. Plusieurs négoces ont quitté la nouvelle organisation notamment les filiales de coopératives adhérentes d'un autre groupement d'achat, qui ne pouvaient pas rester selon le nouveau réglement intérieur.L'ensemble des membres d'Actura représente 3,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 45 à 50 % du chiffre d'affaires du négoce agricole en France, et 7 millions de tonnes de collecte. Le potentiel d'achat qui va être négocié via la nouvelle centrale d'achat se monte à 412 millions d'euros, dont 315 millions d'euros en phytos, 80 millions d'euros en semences hybrides (maïs, tournesol et colza), 12 millions d'euros en engrais, activité qui démarre, et 5 millions d'euros en agroéquipement.D'après Actura, ce niveau d'activité fait de ce réseau le second acteur national, après Agrihub, de la mise en marché des produits phytos et des semences de maïs, le quatrième en semences de tournesol et le cinquième en semences de colza.Six animateurs en régionL'évolution marquante liée à cette fusion est la structuration poussée d'Actura. Cinq bassins régionaux ont été définis et sont coachés chacun par un animateur, voire deux dans le Sud. Ces collaborateurs sont issus des deux réseaux : pour le bassin Nord, Johann Loobuyck de Nord négoce (ex-D'Clic), pour le Sud, Thierry Berger d'Actagro (ex-D'Clic) en grandes cultures et Fabien Potel (ex-Agridis) en vigne-arbo, pour l'Est, Michel Bottollier (ex-D'Clic), pour le Centre-Normandie, Christophe Choquet (ex-Agridis) et pour l'Ouest, Philippe Camus (ex-Holdis).Ils ont pour mission d'animer les gammes de produits et les informations techniques, de veiller aux engagements des entreprises, notamment en termes de prévisions et de relayer l'offre de services. Quatre plateformes assurent la logistique, la principale étant Fossé (ex-Agridis). Afin d'éviter des ruptures de charges, des livraisons sont envisageables, depuis les fournisseurs, directement chez les adhérents.Commission et groupes de travailAfin d'associer les entreprises membres à tous les process de décisions, la gouvernance s'articule autour d'un conseil d'administration de douze membres, à parité entre les deux ex-réseaux, de commissions au niveau national, de groupes de travail en région et des échanges lors des conventions.Quant à l'organigramme opérationnel du réseau Actura, outre l'animation des bassins, il est bâti sur un pôle avec six chefs de marché, des services marketing, réglementaires, techniques et de supply chain. Par ailleurs, un projet ERP (Enterprise Resource Planning) va bientôt démarrer pour une meilleure maîtrise de l'information au niveau des adhérents.Rémunérer la qualité de l'engagementAutre pierre principale à l'édifice : le contrat métier effectif au 1er janvier 2016 et qui est d'adhésion volontaire. Cet engagement de l'entreprise avec la centrale est mesuré par des indicateurs de performances techniques et commerciales (mise en avant segmentée des produits, alimentation des réseaux techniques…), par la capacité d'engagement, la qualité des prévisions et la participation à l'optimisation des flux.Il ouvre droit à une rémunération qui « sera significative, de l'ordre de quelques pourcentages du chiffre d'affaires et distribuée sous forme de ristournes », détaille Jean-Baptiste Barbazanges, directeur réseau. Actura veut primer avant tout la qualité de la mise en marché et ne pratique pas de différence tarifaire selon les volumes.
Contenu réservé
Centrale d'achat Actura, un réseau national très structuré

Jeudi 5 novembre, Actura, né de la fusion entre Agridis-Holdis et D'Clic, a présenté à la presse une organisation nationale s'appuyant sur une animation en région et motivant ses entreprises membres par un système de contrat.
581
Contenu réservé aux abonnés d'Agrodistribution
Si vous êtes abonné,
cliquez ici
pour vous connecter et poursuivre la lecture
100 %
Vous avez lu 100 % de l'article
Poursuivez la lecture de cet article
en profitant de 2 mois de découverte à Agrodistribution
(Offre sans engagement, réservée aux personnes non abonnées)

- Accédez à nos articles
- Profitez du contenu de notre application
- Recevez nos newsletters
- Recevez chez vous 1 numéro de notre revue