Nord-Est  Rapprochement de Tereos et APM Déshy

La coopérative de déshydratation de luzerne APM Déshy, implantée dans la Marne, a décidé de rejoindre le groupe Tereos, déjà impliqué dans la transformation des betteraves sucrières, des céréales et des pommes de terre fécule. « Nous avons fait le choix de fusionner avec un groupe coopératif comme Tereos dont le savoir-faire reconnu et la présence importante dans notre région, donnent de belles perspectives à nos coopérateurs pour la déshydratation aussi bien des pulpes que de la luzerne », a déclaré Brice Bijot, président de la coopérative d'APM Déshy dans un communiqué daté du 14 janvier.La coopérative de déshydratation de luzerne regroupe 1 200 adhérents, dispose de quatre sites industriels de déshydratation dans la Marne à Anglure, Aulnay-aux-Planches, Pleurs et Montépreux, et emploie 120 salariés. Elle était déjà liée au monde sucrier puisqu'en plus de la production chaque année de l'équivalent de 140 000 tonnes de luzerne déshydratée, elle assurait également la production de 120 000 tonnes de pulpes de betteraves déshydratées. Le projet de fusion sera soumis à l'approbation des assemblées générales des deux coopératives d'ici à la fin juin 2016.Faire jouer les complémentarités entre les filièresPar ce rapprochement les deux coopératives souhaitent mieux affronter la réforme de la Pac qui va se tradui­re pour les agriculteurs par une baisse des aides directes, la fin des quotas et des prix minimum pour la pomme de terre fécule et la betterave, et des répercussions sur les aides couplées sur la luzerne. En s'unissant, Tereos et APM Déshy estiment pouvoir faire jouer les complémentarités entre les filières betterave, pomme de terre de fécule et luzerne, afin de valoriser les productions agricoles et offrir des perspectives nouvelles à leurs adhérents.Comme le souligne Tereos, depuis le rapprochement de son groupe et de la coopérative féculière d'Haussimont­ en 2013, les surfaces de pommes de terre féculières ont augmenté de 20 % et doubleront en 2017 avec l'arrivée des coopérateurs de Vic-sur-Aisne, et les agriculteurs ont vu la rémunération de leurs productions s'améliorer significativement malgré la disparition récente des quotas fécule.