Vient de paraître  Hubert Garaud, président de Terrena, coauteur d'un livre de solutions sur l'agriculture

A gauche, Hubert Garaud, président de Terrena, et Maximilien Rouer, présentent leur livre en vente en librairie à partir du 24 février prochain. © H. LAURANDEL A gauche, Hubert Garaud, président de Terrena, et Maximilien Rouer, présentent leur livre en vente en librairie à partir du 24 février prochain. © H. LAURANDEL
A gauche, Hubert Garaud, président de Terrena, et Maximilien Rouer, présentent leur livre en vente en librairie à partir du 24 février prochain. © H. LAURANDEL A gauche, Hubert Garaud, président de Terrena, et Maximilien Rouer, présentent leur livre en vente en librairie à partir du 24 février prochain. © H. LAURANDEL

Une dizaine de journalistes de tous horizons ont découvert, jeudi 18 février, le livre d'espoir sur l'agriculture écrit par Hubert Garaud, président de Terrena, et Maximilien Rouer, ex-gérant fondateur de BeCitizen.

Il l'a rêvé, il l'a réalisé. Le président du groupe coopératif Terrena, Hubert Garaud, voit son nom passer à la postérité dans le monde littéraire, à 59 ans, avec la publication d'un livre qu'il a coécrit avec Maximilien Rouer, ex-gérant fondateur de BeCitizen. Leur ouvrage « Les Agriculteurs à la reconquête du monde » a été présenté à la presse jeudi 18 février et sera en librairie à partir du 24 février (*). Un livre que ses auteurs souhaitent être porteur d'espoir dans une conjoncture agricole fort chahutée.L'idée a germé à l'automne dernier. « Lors du Space à Rennes en septembre, je disais, dans mes diverses discussions, mon regret de ne pas pouvoir m'exprimer avec toute la légitimité permise par les actions mises en place au sein de ma coopérative », explique, en aparté de la conférence, Hubert Garaud. L'idée de s'adresser alors au consommateur émerge et après plusieurs échanges avec Maximilien Rouer, naît en octobre dernier le projet d'un livre, écrit ensuite en deux mois. Les deux hommes se connaissent bien. L'ex-gérant fondateur de BeCitizen a accompagné Terrena depuis 2008, année de lancement de sa stratégie AEI (agriculture écologiquement intensive) qui depuis s'est cristallisée dans le concept « La Nouvelle Agriculture ».125 raisons de croire en l'agriculture« Le monde agricole est arrivé au bout d'un cycle. Nous avons à réinventer un nouveau modèle agricole. C'est cette idée forte qui nous a motivés dans l'écriture de ce livre », souligne Hubert Garaud qui souhaite que « les agriculteurs soient fiers de leur métier et le fassent savoir ». Aussi, cet ouvrage de 315 pages est résolument tourné vers une approche positive avec seulement une douzaine de pages consacrées à l'état des lieux, les 300 autres décrivant les atouts, les solutions en cours avec plusieurs exemples d'actions bien concrètes, et les 125 raisons de croire en l'agriculture, plus particulièrement en France.Une autosuffisance à regagnerUn des constats qui a notamment guidé le cheminement des idées et de l'écriture, est la perte de l'autosuffisance alimentaire de la France sur les quinze dernières années : 40 % de la viande de poulet consommée est importée, 55 % en moutons, 70 % du miel et 99 % des cornichons. « Selon les filières, la France importe 20 à 70 % de ce qu'elle mange. La France agricole ne nourrit plus ses habitants », détaillent les deux auteurs. « Une autosuffisance à reconquérir », affirment-ils tout en faisant un petit détour par le bio avec un propos très mesuré. « On aimerait tous être à 100 % bio, mais voilà, notre climatologie tempérée avec des pluies ne le permet pas. Aussi, une des solutions est l'AEI pour conduire les agriculteurs vers des solutions attendues par les consommateurs », rajoute Maximilien Rouer.Une présentation qui a été aussi l'occasion de rappeler, notamment à la presse grand public et économique présente, que « l'agriculteur porte le sac à dos le plus lourd de la filière agroalimentaire ». « Il supporte 30 % des investissements réalisés dans la chaine alimentaire mais perçoit seulement 8 % des revenus », insiste Hubert Garaud.Le consommateur, carburant du changementCertes, si ce livre fait la part belle à l'AEI et aux solutions mises en oeuvre par le groupe coopératif d'Ancenis, il recense d'autres actions en France et dans le monde avec, par exemple, un éclairage sur l'Irlande et son Origin Green. Il souligne surtout que des prises de conscience sont déjà quelque peu en route pour nourrir et développer un autre type de relation tel celui qui germe avec la grande distribution, même si la guerre des prix tend à l'occulter.« Il ne s'agit pas de se battre, mais de faire grossir la taille du gâteau. L'enjeu pour l'agriculture est d'augmenter le prix de ses produits, en contrepartie de services apportés. Face à cette augmentation de valeur, le consommateur aura le choix avec des produits aux modes de production différents. Le tout c'est de le lui faire savoir. » Ainsi, une augmentation de 5 centimes d'euros de la côte de porc générerait une plus-value de 12 centimes/kg pour l'éleveur. « Le consommateur sera le carburant du changement de l'agriculture », affirme avec conviction Hubert Garaud.(*) « Les Agriculteurs à la reconquête du monde. Pourquoi le monde agricole va survivre et même nous sauver », aux éditions JC Lattès, au prix de 20 euros. Vente en librairie ou en ligne, voir le site web des éditions JC Lattès.

Hélène Laurandel

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