Centre-Normandie Interface préserve ses débouchés export

Basée en Eure-et-Loir et en Normandie, la coopérative Interface céréales a mis en oeuvre de nombreux moyens pour sauvegarder ses débouchés à l'export. A l'été 2014, la qualité des blés est mauvaise. Le taux de protéines et les poids spécifiques ne correspondent pas aux exigences des clients de la coopérative, principalement tournée vers l'export.Un dispositif exceptionnel est mis en place : 100 000 tonnes de blés sont triées, 60 000 tonnes sont séchées pour augmenter le poids spécifique et du blé est acheté à l'extérieur pour augmenter la moyenne du taux de protéines. La coopérative estime que ce dispositif, d'un surcoût de 800 000 euros (logistique, énergie, main-d'oeuvre), a permis un gain à la commercialisation de près 3 millions d'euros.Récompenser les blés riches en protéines« Nous avons pu valoriser en blé meunier du blé initialement classé en consommation et ainsi, permettre un complément de prix à hauteur de 2 millions d'euros en fin de campagne à destination de nos adhérents. Enfin, nous avons vu tout l'intérêt de posséder des stockages performants, ce qui nous conforte dans notre stratégie d'investissement », a souligné Patrick Charrier, lors de l'assemblée générale le 3 décembre à Dreux.La coopérative a décidé de récompenser financièrement les blés riches en protéines. « Dans les années à venir, il semble que cette politique soit de plus en plus incitative pour produire des blés de qualité », a ajouté le président, François Barret. Finalement, le chiffre d'affaires de la coopérative n'a pas été touché par cette difficulté. Il s'établit à 153 millions d'euros et le résultat net s'élève à 804 000 euros contre 756 000 euros l'année précédente.Plus d'1,3 million de tonnes commercialiséesEn 2014-2015, le groupe Interface, qui dispose d'un silo portuaire à Rouen, a réussi à charger plus de 940 000 tonnes de céréales dans des bateaux. Le chiffre d'affaires consolidé 2014-2015 a diminué de 25 %, à 243 millions d'euros, car l'activité de Simarexport a été reportée dans la société Granit Cereal, créée en commun avec la coopérative Axéréal.Après l'optimisation d'un dôme de stockage du silo Simarex, et l'amélioration du chargement par bateau, à hauteur de 3,6 millions d'euros, un deuxième dôme devrait être rénové fin 2016. Aujourd'hui, le groupe commercialise plus de 1,3 million de tonnes de céréales, deux fois plus qu'il y a sept ans.