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Sucre Tereos s'insurge contre Cristal Union par voie de presse

Thierry Lecomte chez Tereos, à gauche, est revenu via un communiqué dans la presse sur les propos tenus par Olivier de Bohan chez Cristal Union le 12 juin. © M. COISNE et B. CAILLIEZ Thierry Lecomte chez Tereos, à gauche, est revenu via un communiqué dans la presse sur les propos tenus par Olivier de Bohan chez Cristal Union le 12 juin. © M. COISNE et B. CAILLIEZ
Thierry Lecomte chez Tereos, à gauche, est revenu via un communiqué dans la presse sur les propos tenus par Olivier de Bohan chez Cristal Union le 12 juin. © M. COISNE et B. CAILLIEZ Thierry Lecomte chez Tereos, à gauche, est revenu via un communiqué dans la presse sur les propos tenus par Olivier de Bohan chez Cristal Union le 12 juin. © M. COISNE et B. CAILLIEZ

Le 3 juillet, Tereos a fait paraître dans la presse agricole une lettre ouverte de Thierry Lecomte, président du conseil de surveillance du groupe, à Olivier de Bohan, président du conseil d'administration de Cristal Union, pour « rétablir la vérité ».

Le feuilleton Cristal Union-Tereos continue ! Après le « non » à un rapprochement entre les deux groupes coopératifs sucriers réitéré par Olivier de Bohan, président du conseil d'administration de Cristal Union, le 12 juin sur le site de la sucrerie de Sainte-Emilie, Tereos répond par voie de presse, avec une lettre ouverte.Celle-ci est parue le 3 juillet dans la « France Agricole » et dans la presse départementale agricole dans les départements où Tereos est implanté. Pour Tereos, c'est « une réponse aux propos tenus par Cristal Union ». De fait, le 12 juin, lors du démarrage des travaux sur le site de la sucrerie de Sainte-Emilie, à Villers-Faucon (Somme), devant un parterre de politiques, d'agriculteurs et de journalistes, Olivier de Bohan s'était exprimé sur le sujet répondant à la question d'un adhérent.« Grossir pour grossir n'a pas d'intérêt »Le président de Cristal Union avait déclaré :« En dehors de la question de fond du dossier, nous n'avons pas apprécié la forme, et notamment le fait d'envoyer un courrier individuellement aux administrateurs de Cristal Union sans bien sûr que nous en soyons informés, alors que nous avions déjà engagé le dialogue avec Thierry Lecomte quelques mois plus tôt sur le sujet. Peut-être a-t-il pensé que nous étions trop longs à lui répondre. Nous respectons Tereos. Qu'il nous respecte. »Sur le fond, Olivier de Bohan avait ajouté : « Grossir pour grossir n'a pas d'intérêt. Fondamentalement, nous n'avons pas la même stratégie. Tereos est un groupe agrofinancier avec des partenaires banquiers qui ne demandent qu'à ce que Tereos se développe. Nous ne sommes pas un groupe agrofinancier mais des producteurs. »Et quant à une nécessité de partenariat avec d'autres industriels, Olivier de Bohan avait indiqué : « Pour anticiper l'après-quotas, nous préférons nous associer avec d'autres partenaires à l'international, comme le montre notre récent accord avec le groupe American Sugar Refining, leader mondial du raffinage. »Thierry Lecomte a répondu point par point dans sa lettre ouverte à Olivier de Bohan, qualifiant ses propos d'« outranciers », les obligeant « à nous exprimer publiquement et à rétablir la vérité ».« Des propos mensongers et mal intentionnés »Morceaux choisis : « Depuis plusieurs mois, vous et votre directeur général avez véhiculé, en public et par voie de presse, des propos mensongers et mal intentionnés à l'encontre de Tereos. »« Vous avez finalement reconnu, le 12 juin, que des échanges ouverts étaient en cours fin 2014 entre Thierry Lecomte et vous-même. Libre à chacun de tirer ses propres conclusions sur la prétendue démarche agressive de Tereos. »« Vous avez par ailleurs diffusé à plusieurs reprises des informations trompeuses concernant la solidité financière et la qualité des performances opérationnelles de Tereos en France et à l'international. Personne n'a été dupe de cette manoeuvre. »La lettre se clôt ainsi : « Des choix seront à faire dans les mois à venir et les agriculteurs français seront plus forts s'ils sont unis. »Les acteurs européens pas tous prêts pour l'après-quotasUn communiqué qui intervient après la publication d'un rapport du cabinet PwC intitulé « Fin des quotas sucriers européens : quelles options stratégiques pour les acteurs de la filière en Europe ? », indiquant notamment que « nos analyses tendent à montrer que tous les acteurs ne sont pas prêts aujourd'hui ».Le rapport alerte aussi sur la nécessité des partenariats : « Il y a urgence de notre point de vue, car les premiers à s'adapter seront sûrement les gagnants de demain. Le manque de temps et l'ampleur des défis à relever plaident pour des partenariats ou des rapprochements à l'échelle nationale ou européenne. »

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