C'est en présence d'une grande partie de ses 2 000 adhérents et d'une partie de ses 9 000 salariés, que le groupe coopératif Limagrain a fêté ses cinquante ans le week-end dernier à Mons, près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le site où le groupe a vu le jour en 1965. Cet événement s'est poursuivi cette semaine par la présentation du groupe à une vingtaine de journalistes européens et américains, pendant trois jours en Auvergne.« L'intelligence et l'audace »« Si Limagrain s'est construit dans un premier temps, sur le succès sans précédent de l'hybride de maïs LG11, nos prédécesseurs ont eu l'intelligence et l'audace, de réinvestir dans d'autres secteurs avec toujours pour objectif, d'apporter de la valeur aux productions des exploitations de Limagne », reconnaît Jean-Yves Foucault, président du groupe, devenu aujourd'hui le 4e semencier mondial avec un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros.La coopérative auvergnate s'est d'abord diversifiée dans les semences potagères, avec le rachat dès 1975, de Vilmorin qui l'a placée très vite sur la scène internationale. « La coopérative a fait un pas décisif dans la transformation en 1983, en créant sa première usine de transformation du maïs grain à Ennezat, explique le président du groupe. Le rachat de Nickerson en 1990 a ensuite constitué un tournant majeur avec l'arrivée de Limagrain, dans la sélection du blé. »Création de Limagrain Cereals Research CanadaEn 2015, la sélection du maïs représente toujours l'activité numéro un du groupe dans le monde, et les potagères et florales, un pôle majeur. « Mais le groupe croit plus que jamais en l'avenir du blé, la céréale la plus cultivée à l'échelle de la planète », indique Daniel Chéron, directeur général de Limagrain.C'est vrai en semences. Au cours des cinq dernières années, après avoir investi dans le blé hors d'Europe, successivement au Brésil, en Argentine et aux Etats-Unis, Limagrain a signé le 2 juillet, à Saskatoon, au Canada, une joint-venture avec le semencier canadien Canterra Seeds de Winnipeg, pour la création d'une entreprise de sélection du blé, Limagrain Cereals Research Canada. « Le fait que le Canada ait récemment ratifié la convention Upov de 1991, et par conséquent reconnu le droit de l'obtenteur sur les semences de ferme, est une étape importante pour valoriser nos investissements dans la recherche », explique Bruno Carette, directeur de la branche semences de grandes cultures chez Limagrain.Les céréales en filière intégrée