Les centrales en soutien

Ça bouge du côté des centrales, à en croire la dernière actualité en date : Apex, portant notamment les enseignes Magasin vert et Point vert, s’est scindé en Adoxa et Apex franchise, deux entités juridiques distinctes. « Aujourd’hui, la massification est un enjeu majeur pour les centrales d’achat, explique Jérôme Cousineau (photo ci-dessous), directeur des réseaux Magasin vert, Point vert, Terranimo et des franchisés. Et nous étions limités par la structure de notre actionnariat. » Adoxa est ainsi devenu au 1^er octobre 2024 centrale d’achat et de référencement, avec un volume d’achat de 430 M€. Quant à Apex franchise, elle porte les enseignes jardin et animalerie. En sont actionnaires Eureden (le plus important), Lorca et Euralis. Unicor est sorti au moment de la fusion avec Capel en mars 2024. Le réseau Kiriel et La Périgourdine sont quant à eux affiliés à Apex franchise. Soit un total de 500 points de vente. Pour Jérôme Cousineau, l’amélioration de la rentabilité des magasins passe par trois clés : « la massification des achats, la notoriété des enseignes, et l’expérience client ».

Nouveau concept Teract

Le géant du secteur reste Teract, qui comptait, fin 2024, 74 Gamm vert intégrés et 1 048 franchisés et affiliés, tous exploités par des coopératives agricoles. La centrale d’achat et de référencement compte aussi en jardinerie/animalerie Jardiland, Delbard, Jardinerie du terroir et Noé La maison des animaux. Grâce au nouveau concept de Gamm vert Village, se caractérisant notamment par une densification de l’offre et une optimisation de l’assortiment sur des petites surfaces, « nous constatons une augmentation [sur ces magasins, ndlr] du CA/m² de + 14 % avec un CA/m² qui avoisine les 1 500 €/m² », se félicite Hervé Onfray, directeur général adjoint Jardinerie/Animalerie chez Teract. Il est à l’heure actuelle déployé dans 40 magasins de vingt coopératives. Gammvert.fr, désormais doté d’une marketplace, se développe. Des coopératives ont racheté des Jardiland, à l’image de Noriap et Advitam. Une opération gagnante ? « Oui », répond Hervé Onfray, ajoutant que ce sont « des jardineries plus importantes en surface avec une exploitation très différente des magasins de proximité Gamm vert ».

Ouvertures chez Kiriel

Chez Kiriel, créé en 1996 par Sanders, « nous avons 95 magasins à date en tenant compte des ouvertures ou des changements d’enseigne qui se sont opérés sur ce printemps », indique Jean-Marc Missaire, directeur de Kiriel. Un tiers est adossé à des structures de négoce agricole, et deux tiers à des indépendants. Centrale de référencement, elle fait bénéficier à ses membres des tarifs négociés, via Adoxa (trois quarts des références) mais aussi en propre. Kiriel assure également un accompagnement sur l’aménagement des magasins, l’analyse des chiffres, le marketing, la communication… « Même si le marché est un peu atone, nous sommes toujours dans une bonne dynamique », appuie Jean-Marc Missaire, qui « mise beaucoup sur le côté humain ».

Dans le réseau Inédis, portant notamment l’enseigne France rurale, « notre ADN, c’est le Lisa, un magasin de proximité, plutôt en milieu rural », résume Julien Chesnot, directeur des enseignes jardin. Fondé en 1990 par des négociants, Inédis compte aujourd’hui 375 points de vente affiliés. 260 sont des Lisa, dont 35 France rurale. Côté jardineries, 15 sont sous enseigne Compagnon des saisons, et 100, sans enseigne, sont issus de l’acquisition de Cap jardin en 2023. Inédis est également présent en chasse et pêche, avec Territoires nature. Pour les Lisa affiliés, France rurale ou non, Inédis est une centrale de référencement et de services personnalisés. Pour Julien Chesnot, « la clé du succès, c’est d’abord le sens de l’accueil en magasin, la disponibilité pour conseiller les clients, et l’accessibilité aux produits et solutions. Tout se joue en magasin : un client content reviendra, et deviendra ambassadeur. »