En 2012, lorsqu’Euralis a ouvert ses premiers espaces alimentaires La table des producteurs dans ses jardineries Point vert, pour y vendre les produits fermiers de ses adhérents, le groupe était un précurseur. Aujourd’hui, avec 32 corners dans le Sud-Ouest et un magasin dédié à Sainte-Eulalie (Gironde) restés ouverts à la clientèle pendant le confinement, voire agrandis lorsque c’était possible, le concept prend tout son sens. Les producteurs fermiers sont 532 à alimenter l’enseigne.
Plus 65 à 120 % de chiffre d’affaires
« Nous avons enregistré une augmentation de 65 % de notre chiffre d’affaires sur l’alimentaire, depuis le début de la crise et de 120 % la semaine de Pâques, se félicite Johan Becquet, responsable régional sud Aquitaine des magasins Point vert d’Euralis. Ces espaces représentent une vraie solution pour les agriculteurs qui ont perdu leurs débouchés en restauration et sur les marchés. À Pâques, nous avons décidé d’accompagner les producteurs d’agneaux et les clients ont répondu présents. »
L’équipe du magasin Point vert d’Oloron Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques, parée pour respecter les gestes barrières © C. POEYDOMENGE/EURALIS
Une démarche qui a du sens
Pour offrir suffisamment de volumes à une clientèle qui se développe, les agriculteurs fournisseurs ont doublé leurs livraisons. Des maraîchers ont également pris contact pour proposer des paniers de fruits et légumes qui se vendent à grande vitesse.
Hélène Sallefranque, adhérente d’Euralis, livre davantage de fromages de brebis, ce qui compense en partie la perte de ses ventes à la ferme et auprès des grossistes. © C. POEYDOMENGE/EURALIS
Pour Hélène Sallefranque, éleveuse de brebis dans les Pyrénées-Atlantiques, qui fabrique du fromage fermier et fournit plusieurs Point vert, l’opportunité d’augmenter les quantités en temps de crise est une bouffée d’air. « J’écoule habituellement 30 % de ma production auprès de grossistes et 15 % à la ferme, deux marchés au point mort, témoigne-t-elle. La table des producteurs compense une partie de mes pertes. Cet échange avec la coop, auprès de laquelle je m’approvisionne par ailleurs, fait vraiment sens. »