170 M€ de la BEI pour les semences de Limagrain

Le vendredi 28 février au Sia, l’accord de prêt a été signé, sur le stand de la Commission européenne, entre Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI (à g.), et Sébastien Vidal, vice-président de Limagrain.
Le vendredi 28 février au Sia, l’accord de prêt a été signé, sur le stand de la Commission européenne, entre Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI (à g.), et Sébastien Vidal, vice-président de Limagrain.

Limagrain a reçu un prêt de 170 M€ de la Banque européenne d’investissement, pour l’amélioration des semences grandes cultures et potagères via Vilmorin & Cie.

La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé un prêt de 170 M€ à Limagrain pour financer la R&D en semences du groupe. Ce prêt sera mobilisé par la holding Vilmorin & Cie pour l’amélioration des qualités agronomiques ainsi que des qualités alimentaires et environnementales des cultures, en semences de grandes cultures et potagères destinées au marché européen. Cette holding regroupe les entreprises semencières du groupe, comme LG en grandes cultures ou Vilmorin et Clause en semences potagères.

« Ce prêt de 170 M€ illustre la capacité de notre holding Vilmorin & Cie à diversifier et à flexibiliser ses ressources financières », a commenté Damien Bourgarel, directeur général du groupe.

« La semence est un concentré de solutions »

« Chez Limagrain, nous sommes convaincus que l’agriculture progressera d’abord par l’amélioration des plantes et que la semence est un concentré de solutions. Les créations variétales issues de notre recherche entretiennent et enrichissent la biodiversité génétique des espèces cultivées », a expliqué Valérie Mazza, directrice des affaires scientifiques et de l’innovation. Le groupe a d’ailleurs consacré 15,9 % de son chiffre d’affaires semences à la R&D, soit 242 M€, en 2018-2019.

L’un des enjeux est notamment de développer des solutions alternatives à la chimie. Après plus de quinze années de travail avec des partenaires, Vilmorin Mikado devrait prochainement commercialiser une variété de carotte piégeant les nématodes dans ses radicelles et empêchant leur multiplication. « Cette carotte piège, qui n’est pas destinée à la consommation, assainit la parcelle en vue de la culture future d’une carotte de consommation », et propose ainsi une alternative aux produits phytosanitaires pour lutter contre les nématodes du sol interdits ces dernières années en France et en Italie.

Une grande première pour la BEI

Pour la première fois, la BEI accorde son soutien au secteur semencier. « Cet investissement marque une nouvelle étape importante de la BEI dans son soutien à la compétitivité du secteur agricole, dans le respect des meilleures normes environnementales », a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

Cette opération s’inscrit dans la volonté de l’Union européenne de soutenir la R&D agricole. « En garantissant un prêt de 170 M€ à Limagrain, le Plan d’investissement permet au leader européen des semences de développer des variétés de qualité, plus résistantes et respectueuses de l’environnement », a ajouté Paolo Gentiloni, commissaire pour l’économie.

Lucie Petit

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