Acheter directement son électricité décarbonée auprès d’un exploitant afin de pouvoir encore mieux sécuriser son approvisionnement en énergie verte. Tel est le choix fait par la coopérative Agrial, qui a révélé mardi 10 octobre avoir signé un contrat d’approvisionnement avec l’exploitant français TSE pour une durée de vingt ans. L’accord couvre l’équivalent de 10 à 15 % des besoins métropolitains actuels du groupe en électricité.
Deux centrales solaires
Ce projet de contractualisation d’énergie renouvelable s’est concrétisé via le dispositif des CPPA (Corporate Power Purchase Agreement). Il s’agit en l’occurrence d’un CPPA dit « Greenfield », car il est associé à la réalisation concrète d’ouvrages qui ne sont pas encore en exploitation. Le contrat signé entre Agrial et TSE se matérialisera en effet au travers de la mise en service échelonnée de deux centrales photovoltaïques.
La première serait mise en service fin 2024. Située en Haute-Marne elle doit à terme délivrer une puissance maximale de 25 MWc (mégawatt-crête, c’est-à-dire la puissance maximale fournie par l’installation selon le niveau d’ensoleillement). La deuxième centrale est prévue pour une mise en service en 2027 dans le département de la Manche. Elle devrait délivrer 6 MWc. « Ces deux centrales seront installées sur du foncier dégradé non agricole. Le contrat, d’une puissance totale d’environ 31 MWc, permettra une production annuelle d’environ 36 gigawattheures (GWh), soit l’équivalent de la consommation d’une ville de 15 000 habitants », expliquent les parties prenantes.
Quatre fois plus de renouvelable
Cette initiative d’Agrial s’inscrit dans le plan climat engagé par la coopérative par lequel elle ambitionne de réduire de 50 % ses émissions directes de gaz à effet de serre et de 35 % son empreinte carbone globale. Pour mener à bien sa politique de réduction des émissions de GES, différentes pistes d’actions concrètes sont dégagées, comme celles de multiplier par quatre le recours aux énergies renouvelables, et de réduire de 20 % ses consommations d’énergie. Le groupe avait obtenu en 2022 le niveau II du système de certification international SBTi (Science Based Targets Initiative).