Cinq mesures pour assurer le transport des céréales durant les JO

De gauche à droite, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, Marc Guillaume, préfet d'Ile-de-France et de Paris, et Jean-François Loiseau, président d'Intercéréales, lors de la présentation du protocole d'accord pour permettre le transport des céréales sur la Seine durant les JO.
De gauche à droite, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, Marc Guillaume, préfet d'Ile-de-France et de Paris, et Jean-François Loiseau, président d'Intercéréales, lors de la présentation du protocole d'accord pour permettre le transport des céréales sur la Seine durant les JO. ©Intercéréales

Ce jeudi 15 février, l’annonce a été faite concernant les mesures prises pour limiter l’impact négatif des JO sur l’activité céréalière de la Seine et coconstruites par Intercéréales, la préfecture d’Île-de-France et le ministère de l’Agriculture.

Un protocole d’accord a été négocié entre la profession céréalière et la préfecture d’Île-de-France afin d’assurer la continuité de l’activité céréalière durant les JO de Paris cet été. Il a été officiellement présenté jeudi 15 février au matin, à la préfecture, par Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, Marc Guillaume, préfet d’Île-de-France et de Paris, et Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, en présence notamment des représentants de la filière céréalière.

Cinq mesures ont été ainsi coconstruites lors de réunions de travail tenues depuis plusieurs semaines avec la préfecture et également la participation des services du ministère de l’Agriculture (Masa) et des représentants des bateliers et mariniers.

Une réduction du nombre de jours de fermeture

L’ensemble des mesures, sur lesquelles les différentes parties prenantes se sont mises d’accord, sont les suivantes :

- réduction du nombre de jours d’interruption de la navigation, passant de 10 à 6,5 jours, avec une fermeture prévue du 20 juillet midi au 26 juillet au soir. La réouverture étant prévue juste dès la fin de la cérémonie d'ouverture ;

- allongement des horaires d’ouverture des écluses avec un horaire de fermeture repoussé à minuit au lieu de 20 h ;

- identification de zones de stationnement prioritaires pour les barges céréalières afin de permettre leur amarrage entre les périodes d’ouverture de la circulation sur la Seine ;

- mise en place d’un guichet unique pour traiter des difficultés rencontrées durant les JO ;

- mise en place d’une méthode de travail pour étudier les mécanismes de compensation en cas d’éventuels préjudices subis par les céréaliers.

« Éviter une rupture dramatique de la chaîne »

La profession avait alerté le Masa depuis l’automne dernier du très fort impact négatif de l’interdiction de circulation sur la Seine qui était alors prévue lors des JO. Notre revue Agrodistribution a d'ailleurs décrypté ce sujet sensible dans son dernier numéro de janvier-février.

À l’issue de la réunion du 15 février, lors d’une séquence « micro tendu », Jean-François Loiseau a rappelé que « la Seine est un axe très important car le plus compétitif pour transporter des céréales. Il permet de transporter 3 Mt par an, dont 1 Mt sur l’été en flux continu avec 20 à 25 bateaux par jour. Si c’est interrompu durant plusieurs semaines, on va faire des ruptures de chaîne dramatiques avec des conséquences très lourdes pour la filière et pour l’alimentation des Français. C’est pour cela que l’on a travaillé avec la préfecture et les équipes du Masa pour trouver les périodes les plus courtes possibles pour éviter ce drame de rupture de chaîne. »

Suivi des éventuelles pertes économiques

Une cellule a été mise en place et est coordonnée par le préfet avec les équipes d’Intercéréales. Elle va permettre de traiter les sujets au fur et à mesure. Des points seront ainsi sûrement à améliorer durant les arrêts. « Un groupe va suivre en continu les éventuelles pertes économiques », poursuit Marc Fesneau. La méthode de calcul des compensations est en cours d'élaboration ; a priori, les surcoûts liés à la fermeture de la Seine pourraient être pris en charge.

En anticipant ainsi par toute une concertation et un protocole d’accord, Jean-François Loiseau voit là également une façon de rassurer « les mariniers qui vont alors pouvoir rester sur l’axe Seine. Avec ce dispositif clair, cadré et permettant l’anticipation, nous allons pouvoir rencontrer les bateliers, notre chaîne de transport et leur dire que nous pourrons gérer nos flux durant les jours de fermeture et les périodes de circulation dégradées. Et que tout devrait bien se passer. »

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