Lundi 11 mars : Metabolic Explorer (Metex) demande la suspension de sa cotation sur Euronext. Mardi 12 mars : le spécialiste de la fermentation industrielle pour la fabrication d’ingrédients à destination de la nutrition animale, de la cosmétique et des biopolymères, annonce demander la mise en redressement judiciaire de deux de ses filiales opérationnelles, Metex Nøøvista, basée à Carling (Moselle), et Metex Nøøvistago, à Amiens (Somme). Mercredi 13 mars : son action plonge dès l’ouverture du marché. Les experts s’y attendaient dès la mi-février avec l’annonce de son chiffre d’affaires consolidé du 4e trimestre, la tension sur sa trésorerie et un titre qui perdait alors du terrain.
Dumping chinois
Après une année 2022 déjà compliquée, 2023 a été très difficile en raison de l’explosion des cours de l’énergie et du sucre, deux composants majeurs de la fermentation, et malgré le lancement en décembre dernier d’un plan de transformation stratégique. Metex s’est donc résolu à solliciter l’ouverture d’une clause de sauvegarde auprès du tribunal de commerce, appelant les pouvoirs publics à « restaurer les conditions d’accès au sucre à un prix compétitif ».
Il y a urgence, insiste l’entreprise, confrontée en outre au « dumping permanent pratiqué par les producteurs chinois de lysine qui tirent les prix vers le bas et empêchent le groupe de répercuter ses propres coûts de production à ses clients ». Pour le conseil d’administration de Metex, l’issue de ces discussions sur le sucre est « déterminante dans le cadre des négociations en cours avec de potentiels partenaires industriels ».
« Déterminé à surmonter cette période transitoire »
Le groupe annonce être « déterminé à surmonter cette période transitoire grâce à la qualité de ses actifs, de ses compétences uniques ainsi que des technologies dont il dispose ». Pour rappel, la trésorerie brute consolidée s’élevait à 18,3 M€ au 31 décembre 2023, contre 47,9 M€ à fin juin 2023. L’endettement du groupe, en normes IFRS, s’élevait à 119,4 M€ (dont 99,5 M€ d’endettement bancaire) à la clôture de l’exercice, contre 116,3 M€ six mois plus tôt.
