80 techniciens du vivant sont attendus à la troisième journée annuelle qui leur est dédiée par l'association Pour une agriculture du vivant. Ici, les participants de la deuxième journée, en 2022.
80 techniciens du vivant sont attendus à la troisième journée annuelle qui leur est dédiée par l'association Pour une agriculture du vivant. Ici, les participants de la deuxième journée, en 2022. © Julie Le Cam

L’association Pour une agriculture du vivant accueille, ce jeudi 7 décembre, 80 techniciens du vivant pour la troisième journée annuelle qui leur est dédiée. Des techniciens provenant surtout des 21 coopératives et négoces adhérant à ce mouvement.

En plus de trois ans, le mouvement Pour une agriculture du vivant (PADV) a formé une centaine de techniciens du vivant. Ces derniers sont pour une très grande majorité des techniciens issus des 21 coopératives et négoces ayant rejoint cette association, qui a été créée en 2018 et compte aujourd’hui une centaine d’entreprises et organisations adhérentes.

Ainsi qu’au moins 1 500 agriculteurs adhérents. « Tout en précisant cependant qu’à travers les entreprises, ce sont plusieurs milliers d’agriculteurs qui sont touchés », souligne Florence Jard, responsable adhérents de l’amont (dont les coops et négoces).

Le nouvel indice de régénération bovin

Environ 80 de ces techniciens du vivant vont se retrouver, ce jeudi 7 décembre, pour la troisième journée annuelle qui leur est dédiée et qui va se dérouler à la Ferme de Gally, en Seine-Saint-Denis. Ce temps fort va notamment permettre de leur présenter le nouvel indice de régénération (IR) mis au point pour l’élevage bovin.

L’indice de régénération existait jusque-là uniquement en productions végétales (grandes cultures, cultures d’industries, arboriculture, viticulture). Cet indicateur, conçu par PADV, est le socle de la démarche poussée par cette association qui veut devenir « un acteur incontournable de la transition agroécologique », comme l’affirme Florence Jard.

Florence Jard, responsable adhérents de l’amont (dont les coopératives et négoces) de l'association Pour une agriculture du vivant. (© Julie Le Cam)

Recenser les besoins des techniciens

Devenu indissociable de cette transition, le carbone sera aussi au cœur d’un atelier sous l’angle de son stockage dans le sol avec la présentation d’une étude par Pascal Boivin, agronome suisse, et l’association Agro-Transfert. Il est question aussi de recenser, lors de cette journée, les besoins en formation des techniciens dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « compétences et métiers d’avenir » auquel PADV a candidaté.

L’animation de collectifs, comme les groupes de progrès d’agriculteurs, est aussi au programme avec l’intervention de l’association Trame, spécialisée dans ce domaine, ainsi qu’une conférence finale sur l’hydrologie régénérative avec Simon Ricard du bureau d’études PermaLab. « Nous souhaitons offrir un autre regard aux techniciens présents avec une telle intervention inspirante. »

Élargir à des acteurs du financement

La force de frappe que représente l’ensemble des techniciens des coopératives et négoces intéresse particulièrement l’association PADV qui voit dans leur maillage terrain, un relais essentiel pour porter à grande échelle la transition agroécologique des exploitations agricoles.

Et au-delà, c’est tout un territoire que PADV veut faire bouger, à l’image d’un projet triennal autour de la pomme de terre et de la betterave qui a mobilisé, dans le nord de la France, 23 partenaires autour d’une centaine d’agriculteurs. Un projet qui va être élargi à d’autres acteurs tels les acteurs publics, les banques, les assurances pour aller chercher d’autres sources de financement de la transition, car « le développement de filières avec un système de prime ne suffit pas ». D’autres coopératives ou négoces devraient aussi le rejoindre autour d’autres cultures.

Sept coops et négoces pilotes d’un projet France 2030

Un autre projet devrait aussi mobiliser des coops ou négoces à l’échelle de leur territoire si le dossier est bien sûr validé. Mi-novembre, PADV a en effet déposé un dossier dans le cadre de l’appel à projets « Résilience et capacités agroalimentaires 2030 » pour mener des actions territoriales autour de sept coopératives ou négoces pilotes déjà identifiés pour ce projet.

« Ces entreprises auront à trouver les bons partenaires à associer aux agriculteurs, détaille Florence Jard. Avec l’idée d’arriver à dessiner une gouvernance territoriale de l’agroécologie au sein de laquelle chaque acteur prend sa part. »

Avec son indice de régénération, PADV souhaite à terme faciliter l’accès, pour les agriculteurs, à différents mécanismes de financement à partir d’une seule collecte de données. Et éviter de ce fait la multiplication des cahiers des charges et audits, « ainsi que les incohérences qui peuvent en résulter ».

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