Mégabassines : Soufflet et Terrena visés par les manifestants

Mégabassines : Soufflet et Terrena visés par les manifestants
© Préfecture de Charente-Maritime

Un an et demi après les dernières manifestations à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), une mobilisation a eu lieu dans la Vienne vendredi 19 juillet puis en Charente-Maritime le lendemain, ciblant entre autres le semencier Cérience, filiale de Terrena, et Soufflet Négoce by InVivo.

À l’appel des Soulèvements de la Terre et de Bassines non merci !, les militants anti-bassines ont organisé une nouvelle mobilisation dans le Poitou, à 15 kilomètres de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), là où opposants et forces de l’ordre s’étaient violemment affrontés en octobre 2022 et en mars 2023.

Deux journées de manifestations, les 19 et 20 juillet, ont eu lieu pour réclamer un « moratoire » relatif à la construction de mégabassines. Dans le collimateur : le nouveau projet de retenue de substitution à Saint-Sauvant (Vienne) ainsi que l’ensemble du secteur agro-industriel.

Deux actions coup sur coup

Parmi leurs actions, les manifestants (entre 5 000 et 7 000 personnes) ont entamé, vendredi 19 juillet, une marche depuis Migné-Auxances (Vienne) vers le site de Cérience à Cissé. La filiale semencière de Terrena est jugée, par les manifestants, comme l’un des « principaux promoteurs des mégabassines du Poitou ». Sur la route, l’embrasement inattendu d’un champ, déclenché par des tirs des forces de l’ordre, a stoppé net l’avancée du cortège.

Dans la foulée, c’est au port de La Pallice à la Rochelle (Charente-Maritime), lieu stratégique d’exportation de céréales et d’importation d’intrants, que se sont rendus 200 manifestants samedi 20 juillet. L’élargissement de la lutte à « l’ensemble des maillons de la chaîne » a entraîné le blocage temporaire d’un site de Soufflet Négoce by InVivo. Son directeur, Jean-François Lépy, n’a pas souhaité commenter cet incident.

Appel à la raison de La Coopération agricole

Pour La Coopération agricole, « s’attaquer aux coopératives : c’est s’attaquer aux biens communs des agriculteurs » et au « premier employeur de la ruralité ». Dans un communiqué, elle avait appelé le 17 juillet, en amont de ces manifestations, « à la raison, au respect des biens et des personnes, et à la non-violence ». Plusieurs coopératives avaient en effet été la cible, selon l’organisation, « de messages diffusés sur les réseaux sociaux incitant à la dégradation de leurs installations et de leur matériel ».

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