« Il n'y a pas de marché directeur pour les pommes à cidre. Le prix pratiqué est celui du contrat au moment de la plantation et les producteurs demandent régulièrement une revalorisation de ce prix. D'où l'idée de les intéresser à la performance de l'entreprise », explique Jean-Luc Duval, vice-président d'Agrial et président de la branche boissons. Lancé pour la récolte 2012, ce contrat a séduit une centaine de producteurs, soit plus du tiers des apporteurs. Ils représentent près de 40 % du volume basses tiges d'Agrial. Ils ont reçu 25 % du résultat courant avant impôt de la branche boissons. « Par rapport au contrat classique, cela s'est traduit par une hausse moyenne de 10,56 €/t sur l'ensemble de leur livraison. A travers le volume, on rémunère le travail et non le capital », ajoute Jean-Luc Duval.
Pour la récolte 2013, l'objectif est de développer ce type de contrat et de l'étendre aux vergers hautes tiges. Avant de signer, les producteurs doivent néanmoins connaître quelques « obligations ». Ils s'engagent à réaliser au moins la moitié de leurs approvisionnements auprès de la coopérative. L'absence, sans excuse, à l'assemblée générale de l'organisation de producteurs, peut entraîner une baisse de 10 % de leur intéressement. Enfin, pour non-respect du planning de récolte, la pénalité peut aller jusqu'à 30 % !
J.-C. Ballandonne