Les chercheurs de l'Anses ont estimé que les conditions ne sont pas encore réunies pour l'utilisation des protéines animales transformées dans les aliments pour monogastriques (porc, poulet, poisson). Ils se positionnent ainsi, à l'opposé de leurs collègues européens, qui soutiennent l'objectif d'un assouplissement des règles proposées par la Commission européenne. Cette dernière souhaite lever ce " feed ban " en arguant notamment de la quasi-éradication de l'ESB. Les scientifiques français notent que si les choses s'améliorent dans la séparation des filières de collecte, de traitement et d'utilisation de ces matières premières potentielles, tout risque de contamination croisée n'est pas encore écarté. Et les méthodes de dosage ne sont pas encore suffisamment fiables pour contrôler l'absence de tout recyclage intra-espèce. Or, l'interdiction de ce " cannibalisme " est un des garde-fous proposés au niveau européen. Quant au Conseil national de l'alimentation, qui planche depuis plus d'un an sur la question de l'acceptabilité sociale du retour de ces produits, s'il note l'amélioration des conditions sanitaires, il pointe aussi l'absence de consensus quant à un avantage économique, et une réticence dans les filières encore traumatisées par les crises de 1996 et 2000. Ainsi, les graisses animales, réautorisées en partie depuis 2003, sont encore très peu utilisées.
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ALIMENTS Les PAT sur la sellette
Les français pourraient s'opposer à la Commission qui propose de lever l'interdiction de l'utilisation des Pat dans les aliments pour monogastriques.
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