Comme pour toutes les coopératives du Sud-Ouest, touchées par les intempéries exceptionnelles de 2013, la collecte 2013-2014 de Vivadour a été très déficitaire, totalisant 452 000 tonnes de céréales et oléagineux, au lieu des 600 000 tonnes en année normale.« A cela s'ajoute une chute continue des prix des céréales depuis décembre 2012, hormis un petit sursaut en ce moment, précise Franck Clavier, directeur général du groupe. Nous avons aussi subi l'arrivée de l'Ukraine, tout au long de la campagne, sur nos débouchés traditionnels, notamment en Espagne, ce qui a eu un effet dépréciatif sur nos prix. Nous pouvons heureusement valoriser nos productions dans nos filiales Océol (éthanol) et Soal (alimentation du bétail) et grâce à des débouchés contractuels en maïs waxy, colza et tournesol. » Au final, le groupe Vivadour enregistre une baisse de son chiffre d'affaires de 13 %, à 446 millions d'euros (contre 514 millions d'euros en 2012-2013).Plan d'investissements maintenuCela n'a pas pour autant ralenti le plan d'investissements de 50 millions d'euros sur cinq ans, annoncé l'année dernière. Une première tranche de 10 millions d'euros, intégralement autofinancée, a été réalisée. 5 millions d'euros seront également consacrés à la mise aux normes des cages de gavage des canards gras de producteurs qui, d'ici à 2016, devront toutes être collectives, pour le bien être des animaux. Vivadour produit 1,4 million de canards IGP Sud-Ouest pour MVVH, vendus par Delpeyrat, et 600 000 canards IGP Gers pour les Fleurons de Samatan, Gers distribution et Comtesse du Barry.Vivadour a également créé un fonds d'amorçage de 400 000 euros, réabondé de 800 000 euros cette année, pour son projet Eaux Vives visant à aider les agriculteurs à mettre en place des retenues collinaires. Cent soixante-dix projets individuels ont été identifiés et quatre premières demandes d'autorisation vont être déposées en préfecture.Enfin, le développement de l'activité semences potagères se poursuit. La filiale GSN, spécialisée en semences pour les professionnels, prévoit des investissements sur le continent africain et Gondran, filiale grand public, est à l'affût de nouvelles acquisitions d'entreprises en difficulté, pour conforter sa place dans les grandes surfaces.L'alliance avec Maïsadour se précise« Après des rendements catastrophiques pour le maïs, en 2013, nous avons constaté un recul de 30 % dans nos comptes, des montants laissés par les coopérateurs dans leur coopérative, et une augmentation de 30 % du volume des comptes débiteurs, souligne Christophe Terrain, président de Vivadour. Nous pensons que les rendements 2014 [NDLR : 610 000 tonnes attendues] ne vont pas compenser la situation du fait de la chute des cours et nous craignons les défaillances d'exploitations. »Et le président de conclure en revenant sur le projet de rapprochement entre Vivadour et Maïsadour qui, depuis dix ans, ont bâti ensemble quatorze « dossiers d'alliances stratégiques ». « L'intégration de deux coopératives comme Maïsadour et Vivadour forme un ensemble qui, sur le plan organisationnel et financier, produit des synergies et augmente la capacité d'investissements », argumente-t-il, en ne précisant toutefois aucune échéance.
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Midi-Pyrénées Vivadour fait le bilan d'une année difficile

Lors de son assemblée générale qui s'est tenue à Riscle (Gers), le 3 décembre, le groupe Vivadour a annoncé la clôture d'un exercice difficile, avec une collecte de céréales en fort recul en 2013 et un chiffre d'affaires en baisse de 68 millions d'euros.
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