Haute-Normandie L'agroalimentaire dope le chiffre d'affaires de Cap Seine, pas le résultat

Le chiffre d'affaires 2013-2014 du groupe Cap Seine, présenté à l'assemblée générale du 5 décembre à Rouen, est le premier qui inclut les nouvelles filiales agroalimentaires : Pom'Alliance (pommes de terre) et Lunor (légumes cinquième gamme) regroupées dans Noralliance légumes. Il est de 959 millions d'euros, en hausse de 120 M€ (+ 14,3 %) par rapport à l'exercice précédent et se répartit entre la coopérative (44 %), les filiales amont (29 %) et l'aval (27 %). Le résultat net de la coopérative progresse de 9 % à 8,9 M€, alors que celui du groupe passe de 11,1 M€ en 2012-2013 à 10,3 M€.« La filière légumes a été très compliquée, surtout la pomme de terre, explique Patrick Aps, le directeur général du groupe. Nous sommes en plein travail de structuration de la filière. Quant à Lunor, nous sommes en ligne avec le prévisionnel. Nous allons nous concentrer encore davantage sur des produits plus élaborés. »Lunor : deux sites industrielsAprès l'arrêt des fabrications à Chaulnes (Somme), Lunor se concentre sur ses deux sites industriels de Luneray (Seine-Maritime) et Plancy-l'Abbaye (Aube). Trois millions d'euros sont investis à Luneray, afin de moderniser et d'optimiser les lignes de production. La priorité est désormais la recherche de valeur ajoutée pour cette filiale qui a vendu l'an dernier 34 000 tonnes de légumes transformés.« Nous voulons réduire la part de la RHF et de l'industrie dans notre chiffre d'affaires, au profit de la grande distribution et de l'export, ajoute Patrick Aps. Nous réalisons déjà 20 % à l'export, essentiellement vers les Etats-Unis. » Dans ce pays, Lunor a lancé avec succès trois nouveaux produits : la mini bet', la betterave cube au vinaigre balsamique, et les Garbanzo Beans (pois chiches). Ils sont commercialisés sous les marques de distributeur Trader Joe's et Melissa's.Nouveaux contrats pommes de terrePour les pommes de terre, la filiale Pom'Alliance a commercialisé l'an dernier près de 240 000 tonnes, dont 100 000 tonnes à l'export. « L'exercice en cours s'annonce encore plus difficile, poursuit Patrick Aps. En un an, le prix des pommes de terre a été divisé par vingt. » A l'image de ce qui existe en céréales, de nouveaux contrats (Pom Duo, Pom Spot, etc.) sont proposés aux producteurs pour mieux faire face à la volatilité des marchés.