Le premier producteur français d'engrais azoté, jusque-là filiale de Total... n'est plus français ! GPN (500 millions d'euros de chiffre d'affaires, 325 M€ pour la branche agriculture en 2011) est à partir de ce premier juillet filiale de l'autrichien Borealis, fournisseur de produits chimiques de bases et de fertilisants, lui-même détenu à 64 % par la Société d'investissements internationale de pétrole d'Abu Dhabi.« Cette acquisition est une suite logique de notre stratégie de croissance dans le domaine des fertilisants, afin d'en devenir un acteur incontournable en Europe », annonce Mark Garrett, le PDG de Borealis, devenu le troisième producteur d'engrais en Europe. Borealis était déjà présent en France depuis son acquisition, l'année dernière, de l'usine alsacienne Pec-Rhin, aujourd'hui dénommée Borealis Pec-Rhin, qui appartenait initialement à GPN et à BASF.Intégration complèteSi juridiquement, GPN devient une filiale de Borealis, dans l'esprit, GPN est complètement intégré à Borealis, et prendra le nom de Borealis. « Le logo de GPN va disparaître progressivement aussi bien des papiers à en-tête que des usines, au profit de celui de Borealis », indique-t-on chez GPN. L'intégration des activités et des deux sites de production de GPN, de sa filiale Gratecap, et des 760 personnes est déjà entamée.Dans le même temps, Borealis acquiert la participation majoritaire de 56,86 % que détenait Total au sein de Rosier SA (250 salariés, 2 sites de production et 278 M€ de CA à travers le monde). Borealis sera ainsi tenu de lancer une offre publique d'acquisition obligatoire portant sur l'ensemble des actions qu'il ne détient pas encore. L'autrichien a l'intention de procéder à une offre publique de reprise, si il obtient au moins 95 % des actions de Rosier d'ici la fin de la période de l'offre.
Renaud Fourreaux