Ils sont sept collaborateurs dédiés au nouveau pôle agroalimentaire de Coop de France, lancé officiellement lundi 20 octobre lors du Sial en présence de 200 décideurs et élus. « Un jour historique pour la coopération agricole », a tenu à souligner Philippe Mangin, son président dans son allocution au Premier ministre, Manuel Valls, venu saluer, avec Stéphane Le Foll, cette initiative et affirmer l'intérêt porté à l'agroalimentaire, premier secteur industriel de l'économie française, pour améliorer sa compétitivité.Ce secteur est effet passé de la 2e à la 5e place d'exportateur mondial sur la dernère décennie. Secteur dans lequel la coopération pèse 40 % du chiffre d'affaires, détient un tiers des marques alimentaires et plus de 600 filiales.L'adhésion à l'Ania non remise en causeAlors que les filiales des coopératives qui versent dans l'agroalimentaire, sont déjà pour la plupart adhérentes à l'Ania, la création de ce pôle côté coopération est justifié par « le souhait de participer plus activement à tous les chantiers, nécessités par le besoin de rénover et refonder, précise Philippe Mangin. L'adhésion à l'Ania n'est pas remise en cause. » Ce pôle se veut un pôle d'expertise qui sera encore renforcé à l'avenir. Il a déjà travaillé sur le gros chantier des conditions générales de vente, intégré désormais dans le socle des négociations commerciales.Jouer la musique de la différenciationAu contraire, Coop de France compte continuer à coopérer avec l'Ania comme l'affirme Thierry Blandinières, DG d'InVivo, lors de la table ronde organisée durant cette manifestation. « Nous sommes prêts à travailler avec l'Ania tout en faisant entendre cette petite musique qui est le lien au terroir et le lien au territoire et qui fait la différence avec les autres entreprises de l'agroalimentaire. » Il estime même nécessaire de reprendre enfin en mains ces points de distinction et de faire savoir que derrière de nombreuses marques, se trouvent des agriculteurs.Appel au patriotisme alimentaireEt elle compte également travailler avec la grande distribution. « Nous voulons participer à la rénovation du dialogue entre les maillons de la chaîne. Le modèle du commerce est en refonte majeur avec de nouvelles attentes et exigences », avance Philippe Mangin tout en pointant du doigt « une guerre des prix destructrice ». Ce dernier point sensible amène Manuel Valls à alerter sur les risques générés par la déflation tout en invitant la grande distribution « à jouer le jeu du patriotisme alimentaire ».Un Grenelle de l'alimentationQuant à la demande de Philippe Mangin « d'agir sur les facteurs de croissance » pour remonter sur le podium mondial, elle trouvera peut-être réponse dans les chantiers lancés par le Premier ministre assisté de Stéphane Le Foll. Quatre groupes de travail ont été constitués : relations commerciales, simplification des règles environnementales, suivi du pacte de responsabilité et des facteurs de pénibilités et, enfin, renforcement de la recherche et de l'innovation. Philippe Mangin souhaite même pousser l'exercice plus loin puisqu'il se dit « partisan d'un Grenelle de l'alimentation ».
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Coopération Coop de France Agroalimentaire est née

Le 20 octobre, au Sial, la création du pôle agroalimentaire de Coop de France a été saluée par Manuel Valls.
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