Agroécologie Marion Guillou propose « des certificats d'économie de phytos »

Stéphane Le Foll et Marion Guillou ont présenté les conclusions du rapport sur l'agroécologie, en présence d'Hervé Guyomard. © M. COISNE Stéphane Le Foll et Marion Guillou ont présenté les conclusions du rapport sur l'agroécologie, en présence d'Hervé Guyomard. © M. COISNE
Stéphane Le Foll et Marion Guillou ont présenté les conclusions du rapport sur l'agroécologie, en présence d'Hervé Guyomard. © M. COISNE Stéphane Le Foll et Marion Guillou ont présenté les conclusions du rapport sur l'agroécologie, en présence d'Hervé Guyomard. © M. COISNE

Le 11 juin, Marion Guillou et Stéphane Le Foll ont présenté les conclusions du rapport sur l'agroécologie, avec l'idée de transposer aux produits phytosanitaires, les certificats d'économie d'énergie.

« Du point de vue des phytosanitaires, on va proposer un mécanisme assez original [...], inspiré des certificats d'économie d'énergie », a déclaré mardi Marion Guillou, lors de la conférence de presse pour présenter le rapport sur l'agroécologie. Ce dernier a été remis à Stéphane Le Foll, en présence d'Hervé Guyomard, et est disponible en ligne.La proposition présentée vise à transposer aux produits phytosanitaires ce qui se pratique actuellement pour les économies d'énergies. « Les vendeurs d'énergie ont un objectif de réduction d'énergie qui leur est assigné, et soit ils obtiennent ces réductions d'énergies par des actions qui se mettent en place, soit ils doivent racheter des certificats d'économies d'énergie que d'autres ont mis en place », a expliqué Marion Guillou.En somme, pour les phytos, « soit vous faites en sorte que les agriculteurs à qui vous vendez veuillent économiser, donc vous vendez moins, soit vous achetez des certificats d'économie de phytos que d'autres ont mis en place, donc vous rémunérez les gens qui ont fait des économies de phytos », a précisé l'ancienne directrice de l'Inra.« Cela peut-être positif, si c'est une alternative à la fiscalité »Pour Vincent Magdelaine, de Coop de France, « cela peut-être positif, si c'est une alternative à la fiscalité. Mais les modalités de mise en oeuvre sont très importantes. Il y a beaucoup de choses à caler pour que cela fonctionne ». Parmi celles-ci, une souplesse dans le système d'échange, ou encore une prise en compte des spécificités du secteur. « Et la question de l'obligé reste ouverte : distribution agricole ou firmes phytosanitaires », ajoute-t-il.« Le négoce agricole n'a jamais été consulté pendant la mission de Marion Guillou », réagit Sébastien Picardat, directeur général de la FNA, présent lors de la présentation du rapport précédant la conférence de presse. « Nous sommes surpris que des mesures concernant l'utilisation des produits phytosanitaires reposent sur la distribution, alors que l'agriculteur est le décisionnaire final. »

Marion Coisne

Sur le même sujet

Ce contenu est réservé aux abonnés d'agrodistribution
Je suis abonné
Je me connecte
Je ne suis pas abonné
Je découvre