Thierry Blandinières, le président de Delpeyrat, faisait partie des chefs d'entreprises qui ont accompagné le président de la République en Chine, fin avril. Filiale du groupe coopératif landais Maïsadour, Delpeyrat, qui réalise un chiffre d'affaires de 440 M€, avait déjà tenté de s'implanter en Chine dans le cadre d'un joint-venture, mais n'avait pas réussi à faire aboutir son projet.
Actuellement, Delpeyrat a une filiale chinoise à Shanghai qui fait de la veille stratégique pour préparer l'arrivée du groupe. Pour l'instant, la réglementation chinoise ne permet pas d'y exporter du foie frais ou mi-cuit ni des salaisons, alors que le porc frais est autorisé.
Un relais de croissance pour les dix ans à venir
Or, Thierry Blandinières considère que c'est par le foie frais travaillé par de grands chefs qu'il peut séduire les Chinois, intéressés par les produits de luxe français. Cette clientèle à haut pouvoir d'achat constituera un énorme potentiel d'ici peu.
« La Chine est prioritaire en tant que relais de croissance pour les dix prochaines années », explique-t-il. De surcroît, culturellement, les Chinois sont prêts, car ils consomment porc et volaille. Il précise : « Les adaptations des produits seront à la marge. » Il espère que, grâce aux échanges à haut niveau, les barrières douanières vont s'ouvrir, tout d'abord pour les salaisons. Et il attend cet été des visiteurs chinois. D'ici la fin de l'année, il compte implanter deux boutiques Comtesse du Barry, à Shanghai et à Pékin, grâce à un master franchisé où seront vendues des conserves.
Claude Mandraut