DIVERSIFICATION La méthanisation à plein gaz

Deux mille emplois devraient être créés à partir des deux milliards d'euros d'investissement en jeu.J.-M. NOSSANT
Deux mille emplois devraient être créés à partir des deux milliards d'euros d'investissement en jeu.J.-M. NOSSANT

Le gouvernement souhaite la mise en fonction de mille méthaniseurs dans les fermes en 2020.

Ils ne sont qu'une petite centaine aujourd'hui en France. Mais le gouvernement, dans son plan EMAA (Energie méthanisation autonomie azotée) lancé fin mars, en espère un millier d'ici à 2020. Loin des 7 000 unités allemandes. Outre le développement de la production d'énergies renouvelables, le plan propose de valoriser l'azote organique, limiter la pollution dans les zones d'excédents et diminuer la dépendance à l'azote minéral.

Coops et négoces se positionnent

Le gouvernement cherche aussi à privilégier des circuits courts d'approvisionnement et des installations collectives, ce qui a amené Coop de France à saluer cette ambition. Car en se positionnant comme porteurs de projets, les coops pourraient pallier l'absence criante d'acteurs capables de structurer cette filière. Elles sont déjà impliquées dans une cinquantaine d'unités en fonctionnement ou en cours de réalisation, et en espèrent deux cents d'ici trois ans. Du côté de la FNA, « on est en première ligne sur le sujet et on en parle beaucoup », affirme Stéphane Sanchez, directeur du pôle produits marché services, qui y voit pour les entreprises une possibilité de se diversifier et aussi de pouvoir distribuer les digestats. Restent des zones d'ombre, comme les tarifs de rachats de l'énergie, l'homologation et l'efficacité des digestats. Les ministères concernés assurent se pencher sur ce sujet.

Renaud Fourreaux

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