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Sud Arterris a organisé son premier colloque Orizon sur l'eau

« Cette manifestation est le point de départ d'une réflexion partagée avec tous les acteurs du territoire », a annoncé Régis Serres, nouveau président d'Arterris, lors du colloque Orizon, à Castelnaudary. © F. JACQUEMOUD « Cette manifestation est le point de départ d'une réflexion partagée avec tous les acteurs du territoire », a annoncé Régis Serres, nouveau président d'Arterris, lors du colloque Orizon, à Castelnaudary. © F. JACQUEMOUD
« Cette manifestation est le point de départ d'une réflexion partagée avec tous les acteurs du territoire », a annoncé Régis Serres, nouveau président d'Arterris, lors du colloque Orizon, à Castelnaudary. © F. JACQUEMOUD « Cette manifestation est le point de départ d'une réflexion partagée avec tous les acteurs du territoire », a annoncé Régis Serres, nouveau président d'Arterris, lors du colloque Orizon, à Castelnaudary. © F. JACQUEMOUD

Arterris a organisé, le 20 février, à Castelnaudary (Aude), son premier colloque Orizon sur l'eau et ses utilisations. Deux cent cinquante adhérents du groupe et des responsables politiques de la région étaient présents. L'un des objectifs de la coopérative est de faire du lobbying et de réaffirmer la place de l'agriculture sur le territoire.

« L'agriculture crée de l'activité sur le territoire et de la richesse qui lui permettent d'exporter, ce qui est indispensable pour maintenir la balance commerciale du pays, souligne Régis Serres, président d'Arterris. Mais sans eau, les agriculteurs ne peuvent rien faire. C'est pourquoi de jeunes administrateurs, regroupés dans la commission prospective de la coop, ont décidé d'organiser le colloque Orizon. Cette manifestation est le point de départ d'une réflexion partagée avec tous les acteurs du territoire. Le climat change, les précipitations ne seront pas moins importantes à l'avenir, mais moins équilibrées sur l'année et nous devons multiplier les ouvrages de stockage pour avoir de l'eau lorsque nous en avons besoin. »Créer un vrai lobbyPrendre la parole sur la question de l'eau, pour que d'autres ne le fassent pas à leur place, tel est l'objectif des responsables d'Arterris, qui veulent créer un « vrai lobby économique » pour faire face aux « lobbies environnementaux anti-eau », particulièrement efficaces dans leur façon de communiquer.« Chez Arterris, 2 500 agriculteurs irriguent 51 700 hectares de grandes cultures, semences, vignes, arboriculture et maraîchage, cela procure environ 10 000 emplois, précise Jean-Marc Bouvier, directeur semences et distribution. Si nous n'irriguions pas, nous perdrions 249 millions d'euros de chiffre d'affaires et il n'y aurait plus d'arboriculture, ni de maraîchage. »Un fonctionnement contrastéJacques Chabaud, directeur du Syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières (SMMAR) de l'Aude, a montré qu'en Aquitaine et Midi-Pyrénées, les prélèvements d'eau étaient essentiellement individuels « au fil de l'eau », tandis qu'en Languedoc-Roussillon et Paca, une organisation collective avait été mise en place avec près de 500 Asa (Association syndicale autorisée) et 75 % des exploitations reliées à un ouvrage collectif.« En Midi-Pyrénées, les surfaces irriguées ont d'ailleurs baissé de 22 %, pendant la décennie 2000, et uniquement de 5 % en Languedoc-Roussillon, remarque-t-il. La solution aux déficits d'eau que l'on connaît aujourd'hui est vraiment de la stocker davantage, mais il faudra aussi répercuter son véritable prix. Il y a des territoires où les gens payent, d'autres où ils ne payent pas. Si le coût était partagé par tous, il baisserait. »Les perspectives d'Aqua DomitiaDes projets sont d'ailleurs en cours, en Languedoc-Roussillon, comme Aqua Domitia porté par la région, dans le cadre de son Service public régional de l'eau, qui vise à réaliser, d'ici à 2020, un maillage des réseaux alimentés par le Rhône, avec ceux alimentés par les rivières Orb, Hérault et Aude. Les travaux d'ores et déjà commencés permettront d'irriguer, dès 2015, 4 600 nouveaux hectares, appartenant à 700 agriculteurs.A cela s'ajoutent, dans l'Aude, des projets de transformation d'anciennes carrières en retenues d'eau. En Midi-Pyrénées, en revanche, les choses sont plus tendues, à l'image des événements récents qui ont touché le site de Sivens (Tarn).Un bouquet de solutionsLe groupe Arterris compte aussi sur sa R & D pour faire évoluer les pratiques agricoles. « Notre objectif n'est plus de tendre uniquement vers une réduction d'usage (eau, produits phytosanitaires), mais vers une réduction d'impact sur l'environnement, détaille Nicolas Mauré, administrateur de la coop. Nous proposons un bouquet de solutions comme le Service repère nutrition pour les productions végétales, que 1 200 adhérents utiliseront cette année, le service d'analyse des sols Défisol, le Diagnostic environnemental du territoire ou Agrodrone qui démarre en 2015. »

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