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Agroalimentaire Coop de France veut rendre les relations durables avec les acheteurs

De gauche à droite, sur le stand de la coopération agricole au Sia, Philippe Mangin, président de Coop de France, Thierry Blandinières, DG et Rachel Blumel, directrice du département chaîne alimentaire durable. © C. FAIMALI De gauche à droite, sur le stand de la coopération agricole au Sia, Philippe Mangin, président de Coop de France, Thierry Blandinières, DG et Rachel Blumel, directrice du département chaîne alimentaire durable. © C. FAIMALI
De gauche à droite, sur le stand de la coopération agricole au Sia, Philippe Mangin, président de Coop de France, Thierry Blandinières, DG et Rachel Blumel, directrice du département chaîne alimentaire durable. © C. FAIMALI De gauche à droite, sur le stand de la coopération agricole au Sia, Philippe Mangin, président de Coop de France, Thierry Blandinières, DG et Rachel Blumel, directrice du département chaîne alimentaire durable. © C. FAIMALI

Lors d'un point presse le 24 février, au Salon international de l'agriculture, le pôle agroalimentaire de Coop de France a tracé quelques lignes de son plan d'action pour des relations plus durables avec les grands acheteurs.

Distribution de sacs shopping, dossier de presse plus grand qu'un format A3, murs de publicité dans le métro... Le hard discounter Lidl a vu grand pour sa première au Salon de l'agriculture. Une présence toute nouvelle qui ne laisse pas indifférent et qui, bien au contraire, apporte de l'eau au moulin du pôle agroalimentaire de Coop de France. Son président, Philippe Mangin, lors d'un point presse du 24 février au Sia, réagissait ainsi : « Il y a des signes qui ne trompent pas sur ce salon telle la présence de Lidl affichant une toute nouvelle stratégie. Ce hard discounter se rend compte que le seul critère du prix ne suffit plus, et joue maintenant la carte de la qualité et du lien avec les producteurs. »Pour Philippe Mangin, cet élément est « révélateur de l'évolution d'un marché alimentaire attaché de plus en plus à l'origine des produits ». Dans un tel contexte et face à des négociations commerciales actuelles toujours aussi difficiles, Coop de France Agroalimentaire souhaite construire avec les clients grands distributeurs une démarche redonnant du sens au produit alimentaire car « la guerre des prix fait perdre tout repère au consommateur ».Former les commerciaux au cadre juridiquePour cela, il s'agit de restaurer plus de loyauté dans les actions commerciales et « d'initier des échanges de données entre coopératives et grands acheteurs qui pourraient déboucher sur une meilleure compréhension des uns et des autres », souligne le président de Coop de France.A ce jour, un plan d'action est en pleine phase de démarrage en faisant participer le plus possible des opérationnels. Un porte-parole sera nommé qui rapportera aux enseignes la synthèse des travaux menés. Ainsi, un chantier est en cours sur les différents niveaux de lecture de la loi générant de l'insécurité pour les entreprises. Les négociations 2016 sont aussi déjà en préparation. Le guide des conditions générales de vente va être remis à jour. « La formation des commerciaux sur le cadre juridique des négociations commerciales va se poursuivre. Une centaine a déjà été formée », précise Rachel Blumel, directrice du département chaîne alimentaire durable.Instaurer de nouveau échangesLes rencontres avec les enseignes, démarrées en septembre dernier, vont reprendre fin mars. Hors négociations commerciales, ces matinées veulent apporter une meilleure lisibilité de l'offre alimentaire. Avec la FCD, une réflexion sur des échanges, entre autres, de données a été amorcée dans divers domaines. C'est le cas avec la loi sur la transition énergétique qui demande aux enseignes de réduire les GES dans leur logistique.Et Coop de France va rencontrer les distributeurs pour parler de la notion d'achat responsable. Son directeur général, Thierry Blandinières souhaite d'ailleurs « faire passer le message que les marques coopératives créent un lien au territoire et contribuent au maintien de l'emploi sur le territoire ».Un nouveau label relations responsablesPourtant, en novembre dernier, tout ce petit monde a signé la charte déclinant pour la filière agroalimentaire le label relations fournisseur responsables créé en 2012. En effet, la FCD et différentes enseignes se sont associées à Coop de France et l'Ania autour de cette signature. Il y a donc encore du chemin à faire pour aller vers un nouveau type de relation entre les enseignes et leurs fournisseurs afin de sortir de la spirale assassine du prix. La transposition nationale de la nouvelle directive UE d'octobre 2014 sur le reporting extra-financier participera-t-elle à ce challenge ? Cette directive souligne en effet l'attention à porter à la qualité des relations clients/fournisseurs.Le souhait de Philippe Mangin de « supprimer les négociations annuelles pour aller vers des négociations durables qui sécurisent tout le monde avec des garanties de volume », se réalisera-t-il alors ?

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