Pour les responsables du groupe Carré, la collecte 2014 restera dans les mémoires avec des indices de Hagberg trop bas et des taux de protéines trop faibles, de 10,5 % en moyenne, contre plus de 11, les trois dernières années. Or, même si ce n'était pas toujours le cas jusqu'à présent, désormais le marché rémunère la qualité.« Les écarts de prix entre le blé meunier et le blé fourrager atteignent cette année, 30 €/t, constate Johann Loobuyck, directeur général du groupe, devant la presse le 24 novembre. Depuis cinq ans, nous sensibilisons les agriculteurs à l'importance de la protéine, avec des OAD, une grille protéines, la visite du port de Dunkerque ... 85 % de nos silos sont équipés d'appareils de mesure de la protéine, et la récolte est allotée à la moisson en fonction du taux de protéines et de l'indice de Hagberg. » Mais ce n'est pas suffisant et pour accroître le niveau de qualité global de sa collecte, le négociant du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie lance un nouveau plan d'action « protéines » pour le blé.Enquête réalisée par les technico-commerciaux« Les taux de protéines trop faibles, observés cette année, s'expliquent par une insuffisance d'apports azotés tardifs et des taux d'utilisation d'outils d'aide à la décision encore trop marginaux, analyse Philippe Leclercq, responsable commercial. Une enquête réalisée par les technico-commerciaux, fait ressortir un apport total de 190 à 200 unités d'azote, mais avec 40 à 60 unités avant le 10 mars, alors que 25 unités maximum sont efficaces. Il manque 15 à 35 unités pour une utilisation plus tard. L'enquête montre également que pas plus de 10 % des agriculteurs savent attendre après le 1er mai pour leur dernier apport. »Azote à l'épiaison et OADPour le négociant, Il est possible d'améliorer le taux de protéines des blés, en gérant plus précisément les apports d'azote. « Le complément de fertilisation au stade épiaison augmente toujours le taux de protéines du blé quand les trois apports azotés ont été réalisés à la bonne date, explique par exemple Philippe Leclercq. Le recours à un OAD permet souvent d'augmenter les rendements et la protéine à condition d'appliquer la dose recommandée et même de la majorer si le potentiel est supérieur à l'objectif. »Frédéric Carré, président du groupe invite ses clients agriculteurs à être « acteurs de leur développement », notamment en produisant des blés adaptés à la demande du marché. Les agriculteurs qui en 2014 ont appliqué les techniques optimales ont des moyennes de livraison avec un taux de protéines compris entre 11 et 11,5.
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Nord-Pas-de-Calais Le groupe Carré lance un nouveau plan d'action protéines

Après une récolte 2014 très difficile en terme de qualité, le négociant en céréales Carré incite les agriculteurs à revoir la fertilisation azotée de leurs blés et annonce le lancement d'un nouveau plan « protéines », lors d'un point presse le 24 novembre, au siège, à Gouy-sous-Bellone.
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