Aquitaine Maïsadour a accueilli 130 adhérents pour ses troisièmes rencontres agronomiques

Les résultats de deux séries d'expérimentations ont été présentés lors des troisièmes rencontres agronomiques organisées par le groupe coopératif Maïsadour, à Rion-des-Landes, le 19 septembre, chez l'un de ses adhérents Alain Labat.« La première vise à limiter les effets du vent de sable sur les cultures de maïs des Landes, explique Sylvain Pons, conseiller agronomique chez Maïsadour. Avec Alain Labat, nous avons cultivé du maïs sous couvert permanent de trèfle blanc extra nain pendant trois années consécutives. Nous pouvons d'ores et déjà dire que le couvert permet de limiter considérablement les dégâts du vent de sable. Si on l'associe à l'utilisation du strip-till, on réussit à se débarrasser du datura. De plus, ce système est moins exigeant en azote, qui est apporté naturellement par la légumineuse. Nous avons réduit les doses de 70 à 80 unités cette année et le maïs est très beau. »Des solutions contre le datura« Certains points donnent toutefois du souci, reprend le conseiller. Le couvert a beaucoup souffert de la pluie. Il est devenu hétérogène et il va falloir réensemencer cet hiver. Du coup, les adventices ont poussé dans les trous et nous n'avons pas réussi à diminuer les herbicides. Lorsqu'il est bas, le maïs peut aussi souffrir de la concurrence du trèfle et manquer de lumière. Il faut contourner ces problèmes grâce à des solutions techniques. »La deuxième thématique, présentée aux adhérents de Maïsadour concernait l'impact du travail du sol sur les daturas. Le labour et le strip-till ont été comparés, ainsi qu'un traitement herbicide tardif dirigé, lorsque le maïs est à huit ou dix feuilles, qui semble porter ses fruits.300 hectares expérimentés en 2014Mis en place, il y a quatre ans, par Maïsadour, le réseau d'expérimentation compte aujourd'hui une trentaine d'agriculteurs adhérents, qui travaillent en tandem avec des conseillers de la coopérative. En 2014, 300 hectares de cultures ont servi de terrain pour déployer des pratiques agronomiques innovantes, et définir celles qui sont le mieux adaptées, selon les territoires concernés et le profil des exploitations.