Nord Picardie Négoce Nord Picardie : Il est temps de se battre !

Jean de Kervasdoue, professeur au Cnam : « L'ignorance conduit à la peur et la peur à la déraison ! » © B. CAILLIEZ Jean de Kervasdoue, professeur au Cnam : « L'ignorance conduit à la peur et la peur à la déraison ! » © B. CAILLIEZ
Jean de Kervasdoue, professeur au Cnam : « L'ignorance conduit à la peur et la peur à la déraison ! » © B. CAILLIEZ Jean de Kervasdoue, professeur au Cnam : « L'ignorance conduit à la peur et la peur à la déraison ! » © B. CAILLIEZ

Les intervenants au congrès régional du négoce agricole Nord Picardie ont invité les négociants à défendre l'agriculture et l'innovation.

Peur des pesticides, des OGM ou du manque d'eau, excès de prudence, compétitivité au plan international... Pour Jean de Kervasdoue, professeur au Cnam, Conservatoire national des arts et métiers, les sujets d'incompréhension entre le monde urbain et le monde agricole ne manquent pas. « La première cause de cette incompréhension profonde est l'ignorance, a-t-il expliqué, au cours du congrès du négoce agricole Nord Picardie, qui s'est déroulé vendredi 7 juin, à Ennevelin, près de Lille. L'ignorance conduit à la peur et la peur à la déraison ! » L'auteur de « La Peur est au-dessus de nos moyens » s'insurge contre le principe de précaution, et invite son auditoire à se battre.C'est aussi le cas d'Isabelle Delpuech, de Syngenta, qui fournit des arguments pour combattre les idées reçues dont l'agriculture est victime. De son côté Alain Symoens, directeur d'Evialis Nord-Ouest, dans un exercice de prospective, analyse : « Demain, les aliments destinés aux animaux seront plus concentrés en protéines, moins gras et plus riches en micro-ingrédients. Il faudra aussi 3 500 usines supplémentaires de 150 000 t, pour satisfaire les besoins de la planète, mais au vu de la réglementation, c'est sûrement pas en France qu'elles verront le jour. »Vers une fédération des négociants du grand Nord-EstPour Philippe Moreau, directeur de la recherche de Caussade semences : « Connaître le génome d'une plante revient aujourd'hui à moins de 100 €, ce qui va nous permettre d'adapter rapidement les méthodes de sélection génomiques développées pour les bovins, aux végétaux. »Les négociants de Nord Picardie, quant à eux, regardent vers l'est, et pourraient dans l'année qui vient, annoncer la création d'une fédération des négociants du grand Nord-Est de la France.

Blandine Cailliez

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