Midi-Pyrénées L'association Agro-Diversité (Val de Gascogne) vise le statut de GIEE

Créée en juin 2013, à la demande d'une vingtaine d'agriculteurs adhérents de Val de Gascogne, en réponse à l'appel à projet Casdar « Mobilisation collective pour l'agro-écologie », l'association Agro-Diversité regroupe aujourd'hui plus de cinquante adhérents. Son objectif est la mise en place de solutions alternatives et novatrices en agriculture et d'échanges d'expériences, mais aussi une validation économique de ce qui est proposé, pour pouvoir le vulgariser sur le territoire.« Cette association n'a pour l'instant fonctionné que par le biais d'invitations des membres à participer à des journées de formation ou à des portes ouvertes, explique Fabienne Gilot, responsable communication de Val de Gascogne. Pour 2015, on accélère le processus. Nous bâtissons un plan d'actions concret, afin de répondre aux critères d'éligibilité pour devenir un GIEE. »Couverts végétaux et seuils de commercialisation« Notre objectif est de préserver le patrimoine sol, à l'échelle de l'exploitation agricole, tout en favorisant la biodiversité et la performance technique et environnementale, ajoute Denis Mousteau, président de l'association. En 2014, nous avons travaillé sur les couverts végétaux et le calcul des seuils de commercialisation. »Une étude a été réalisée sur ce sujet par quatre étudiants en licence CoSyCa (Conseil en systèmes de cultures agro-écologiques) au lycée d'Auzeville-Tolosane (Haute-Garonne), dont Val de Gascogne et Agro-Diversité sont partenaires. Ceux-ci ont compulsé les données de trente-cinq exploitations de l'association, travaillant avec et sans labour, et ont présenté les résultats, lors de l'assemblée générale. L'intérêt pour les agriculteurs est de pouvoir orienter leur assolement vers des cultures à plus fort potentiel de marges, en fonction du profil de leur exploitation.Objectif GIEEEnfin, les membres de l'association ont voté en faveur de la demande de reconnaissance d'Agro-Diversité en tant que GIEE et ont validé un plan d'action pour 2015. Celui-ci portera à la fois sur des démonstrations (sols, couverts, seuils de commercialisation, biocontrôles, biodiversité), sur des actions de communication, de sensibilisation et de formation, et sur la capitalisation et la transmission des informations. Une veille transversale sur tous ces sujets sera également réalisée.Le principal intérêt de cette « labellisation » est de pouvoir plus facilement bénéficier d'aides des Feader, Feder, FSE, collectivités territoriales, Ademe et autres financeurs, et d'avoir droit à des bonifications. Les subventions allouées pour les bâtiments d'élevage sont par exemple 10 % supérieures pour les agriculteurs adhérents d'une association en GIEE.