A côté des douze brasseries industrielles qui représentent 98,25 % de la production française, les toujours plus nombreuses brasseries artisanales (aujourd'hui près de 500) aiguisent les appétits des malteurs, tel Soufflet, d'autant qu'elles utilisent davantage de malt à l'hectolitre de bière produit. Ce débouché de la brasserie artisanale française consommerait environ 6 500 tonnes de malt par an.Une gamme composée de vingt-six référencesConsidérant qu'il est le « seul malteur français véritablement au service de la brasserie artisanale », Soufflet, qui a produit 1,85 million de tonnes de malt en 2011-2012 (dont 820 000 tonnes en France) a élargi sa gamme de malt, composée aujourd'hui de vingt-six références. Parmi elles, Soufflet recense douze malts spéciaux et six malts bio, en rappelant qu'il est le seul torréfacteur de malt en France, grâce à l'atelier de Pithiviers (Loiret), et le premier producteur de malts bio en France, avec la malterie d'Arcis-sur-Aube (Aube).Une plate-forme de distribution en lancementPour bichonner ses clients brasseurs, Soufflet ouvre début septembre une plate-forme de distribution, située à Vailly-sur-Aisne (Aisne). « L'ensemble de la gamme sera disponible, et surtout, la livraison est garantie en soixante-douze heures dans toute la France », assure Nicolas Rosa, directeur commercial adjoint des Malteries Soufflet.De quoi ravir les microbrasseries, qui disposent de stockages généralement limités. « Une microbrasserie est caractérisée par une saisonnalité de la production et nécessite de la réactivité en matière de livraison de malt », s'est félicité Jean-Philippe Malle, brasseur à Paris, chez O'Neil, première brasserie artisanale à s'installer à Paris à la fin des années 90.
Renaud Fourreaux