Pays de la Loire Le pied de nez de la Cavac aux spéculateurs

Devant le Palais Brongniart, place de la Bourse, à Paris, Christophe Vinet (à gauche) et Ludovic Brindejonc (à droite), de la société Agri-Ethique France, entourent des meuniers, industriels et agriculteurs engagés dans la démarche. © CAVAC Devant le Palais Brongniart, place de la Bourse, à Paris, Christophe Vinet (à gauche) et Ludovic Brindejonc (à droite), de la société Agri-Ethique France, entourent des meuniers, industriels et agriculteurs engagés dans la démarche. © CAVAC
Devant le Palais Brongniart, place de la Bourse, à Paris, Christophe Vinet (à gauche) et Ludovic Brindejonc (à droite), de la société Agri-Ethique France, entourent des meuniers, industriels et agriculteurs engagés dans la démarche. © CAVAC Devant le Palais Brongniart, place de la Bourse, à Paris, Christophe Vinet (à gauche) et Ludovic Brindejonc (à droite), de la société Agri-Ethique France, entourent des meuniers, industriels et agriculteurs engagés dans la démarche. © CAVAC

La coopérative vendéenne lance le pacte blé Agri-éthique France pour s'affranchir des variations des cours et préserver les emplois locaux.

Ni un label ni une énième certification, Agri-éthique est un pacte reliant agriculteurs, coopératives, meuniers et industriels (minoteries Girardeau, du Château, du Bocage, Planchot et Bertrand, ainsi que l'industriel Tradeoz) et reposant sur des engagements réciproques et équitables dans le souci d'un développement durable et local. « Ce contrat sur trois ans avec un prix fixe tout au long de la chaîne est la garantie d'une rémunération pour nos agriculteurs », se félicite Ludovic Brindejonc, directeur qualité du groupe Cavac et directeur d'Agri-éthique.« Qui dit prix sur trois ans, dit pérennisation des exploitations, des entreprises et donc des emplois. En effet, la variation des cours du blé peut engendrer un stress permanent chez les agriculteurs, les meuniers et les industriels. Cette démarche, accompagnée d'une communication incisive, est donc un beau pied de nez aux financiers purs, qui sont responsables de 80 % des engagements sur le marché à terme. »D'autres coopératives sollicitéesPour autant, dans sa gestion prudentielle, un agriculteur n'engagera pas plus de 20 ou 30 % de son blé, dont le prix payé par la coopérative n'a pas été dévoilé, mais qui se situe raisonnablement entre 150 et 250 euros par tonne. Ce qui ne l'empêchera pas justement de « faire des coups », selon l'expression d'un agriculteur engagé dans le pacte, lorsque le marché lui sera favorable, et finalement de profiter aussi de la spéculation financière.La Cavac disposera à la récolte de 23 000 t de blé éthique par an. « On souhaite dans trois ans avoir 100 000 t de blé Agri-éthique à l'échelle de la France, en ouvrant la démarche à d'autres coops », se donne comme objectif Christophe Vinet, directeur céréales de la Cavac et président d'Agri-éthique. La CAPL de Thouarcé a déjà contractualisé pour 1 000 t.

Renaud Fourreaux

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