Aquitaine  La coopération décrypte la grande distribution

Jacques Weill et Jean-Pierre Raynaud, directeur et président de Coop de France Aquitaine, accompagnés de Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris Diderot.© C. MANDRAUT Jacques Weill et Jean-Pierre Raynaud, directeur et président de Coop de France Aquitaine, accompagnés de Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris Diderot.© C. MANDRAUT
Jacques Weill et Jean-Pierre Raynaud, directeur et président de Coop de France Aquitaine, accompagnés de Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris Diderot.© C. MANDRAUT Jacques Weill et Jean-Pierre Raynaud, directeur et président de Coop de France Aquitaine, accompagnés de Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris Diderot.© C. MANDRAUT

Dans un marché en pleine turbulence, la grande distribution doit se réinventer. Dans quelles conditions la production peut-elle reprendre la main ? s'interroge Coop de France Aquitaine.

À la demande de Coop de France Aquitaine, lors de son assemblée générale du 9 juillet à Bordeaux (Gironde), Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris Diderot, a décrypté les tendances fortes affectant la grande distribution.Si elle a bouleversé les modes de consommation il y a une cinquantaine d'années, elle n'est désormais plus en phase avec son époque, a-t-il expliqué : « On assiste à un phénomène de démassification, avec le besoin d'une distribution de précision. L'individu veut être reconnu, acheter un produit qui lui ressemble, dont la qualité est objectivée et qui soit proche d'un point de vue géographique. » D'où le succès des Amap.Pour se différencier, la grande distribution doit revoir ses relations avec ses fournisseurs, des partenaires et non plus des sous-traitants. La technologie participe à ces bouleversements avec l'e-commerce ou les formules de drive. Pour Philippe Moati, « une nouvelle révolution commerciale est en marche ».Coop de France Aquitaine a un projet pour 2014Le professeur d'économie estime que les coopératives ont une place à prendre à l'occasion de ces bouleversements. « Il est encore temps de monter dans le train, vous êtes petits et proches », ce qui est un atout positif par rapport à la grande distribution aux yeux du consommateur, « mais il ne faut pas vous tromper d'environnement ». Comprendre : se situer dans celui de la démassification.En parallèle, Jean-Pierre Raynaud, président de Coop de France Aquitaine, a annoncé pour 2014 le lancement d'un projet innovant en matière de distribution alimentaire qui sera présenté le 18 juillet à Bazas (Gironde).

Claude Mandraut

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