Spanghero Lur Berri propose 105 offres de reclassements

« Nous ne pouvons pas aller plus loin, ni financièrement ni légalement », a expliqué Olivier Gémin, directeur général de Lur Berri. © PATRICK BERNIERE/SUD-OUEST « Nous ne pouvons pas aller plus loin, ni financièrement ni légalement », a expliqué Olivier Gémin, directeur général de Lur Berri. © PATRICK BERNIERE/SUD-OUEST
« Nous ne pouvons pas aller plus loin, ni financièrement ni légalement », a expliqué Olivier Gémin, directeur général de Lur Berri. © PATRICK BERNIERE/SUD-OUEST « Nous ne pouvons pas aller plus loin, ni financièrement ni légalement », a expliqué Olivier Gémin, directeur général de Lur Berri. © PATRICK BERNIERE/SUD-OUEST

Les salariés de Spanghero continuent à bloquer les sites industriels du groupe coopératif. Dans le même temps, Lur Berri propose 105 offres de reclassements internes et 1,3 M€ pour le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les salariés de Spanghero, mais nous ne pouvons pas aller plus loin, ni financièrement ni légalement », explique Olivier Gémin, directeur général de Lur Berri, dans un communiqué.Lors du dernier comité d'entreprise de Spanghero, le 5 juin, le groupe coopératif a proposé 105 offres de reclassements internes et présenté 1,3 million d'euros de mesures d'accompagnement dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi, en faveur des salariés qui seront éventuellement licenciés. Il rappelle aussi que son soutien à Spanghero, depuis le début de l'année 2013, y compris le PSE, « représente trois fois le résultat net consolidé de l'exercice 2012 du groupe ».« Lur Berri propose seulement 2 000 € d'indemnité forfaitaire par personne »Des propositions qui sont loin de satisfaire les salariés qui bloquaient encore ce matin l'usine Labeyrie (autre filiale de Lur Berri) de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), après avoir fait de même à celle de Saint-Geours-de-Maremne (Landes) la semaine dernière, ainsi qu'au siège de Lur Berri à Aïcirits (Pyrénées-Atlantiques).« Nous continuerons jusqu'à ce que nous obtenions ce que nous avons demandé, assure Jérôme Lagarde, délégué syndical FO et secrétaire du comité d'entreprise. Nous voulons une année de cotisations patronales et salariales de mutuelle, alors que Lur Berri nous propose un trimestre de cotisations patronales, la prime de fin d'année, que nous allons peut-être obtenir, et 1 000 € d'indemnité par année d'ancienneté. Lur Berri propose seulement 2 000 € d'indemnité forfaitaire par personne. Certains d'entre nous sont depuis de longues années chez Spanghero, nous ne pouvons pas l'accepter. »Le Conseil régional prêt à apporter 6 200 € par salariéQuant aux 105 postes proposés, « nous connaissons uniquement la région où ils se trouvent, mais pas la nature du travail, ni les entreprises qui recrutent, ni le salaire... Comment voulez-vous que nous nous positionnions dans ces conditions ? », complète le délégué syndical.Le 6 juin, l'administrateur judiciaire a déposé, au tribunal de commerce, les deux projets de reprises de l'entreprise portés par Laurent Spanghero et les salariés, ce qui leur donne un délai de quinze jours pour les étoffer. Si l'un d'eux aboutit, le Conseil régional de Languedoc-Roussillon apportera une aide de 6 200 € par salarié repris en 2013 et 2014.

Florence Jacquemoud

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