Alimentation animale Euralis-Sanders : projet de filiale examiné par l'Autorité de la concurrence

Le projet de création d'une entreprise commune par Glon Sanders et le groupe coopératif Euralis, annoncé en octobre, attend le feu vert des autorités de la concurrence.

Les deux sociétés, Glon Sanders et Euralis, envisagent un partenariat industriel, logistique et commercial sous la forme d'une joint-venture. Un projet qui doit maintenant être validé par l'Autorité de la concurrence. La consolidation industrielle concerne l'usine Actalim (Euralis-Fipso), de Vic-en-Bigorre (Haute-Pyrénées), et celle de Sanders à Lons (Pyrénées-Atlantiques).Après une première phase au niveau européen, la procédure d'examen a été ramenée ce 27 mai au niveau français. Comme les textes communautaires le leur permettent, les entreprises avaient en effet demandé le renvoi de l'opération à l'Autorité de la concurrence nationale.L'Autorité française de la concurrence jugée mieux placéeLa Commission européenne a en effet jugé que « l'opération envisagée concernait essentiellement des marchés agricoles de dimension locale en France, et que, par conséquent, l'Autorité française de la concurrence était la mieux placée pour examiner cette opération », comme l'explique l'Autorité dans son communiqué de presse du 28 mai. Cette dernière a également déjà acquis une grande expertise sur l'évaluation des effets des rapprochements dans le domaine agricole en raison des multiples évolutions du monde coopératif ces dernières années.En matière de délai, les entreprises doivent désormais notifier leur demande à l'Autorité qui dispose d'un délai de 25 jours ouvrés à partir de la date où elle constate que le dossier est complet. Il s'agit donc ici d'une question administrative de formalisation de la demande pour ouvrir cette procédure. Si d'aventure l'Autorité estimait qu'il existe des doutes sérieux d'atteinte à la concurrence, la procédure d'examen entrerait dans une phase II. L'administration disposerait alors d'un délai supplémentaire de 65 jours. Sachant que des prolongations sont toujours possibles si l'Autorité demande des engagements complémentaires aux entreprises pour protéger la concurrence et doit les examiner en détail.

Yanne Boloh

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