PHYTOS Les expositions aux pesticides, une priorité pour l'Anses

Marc Mortureux, directeur de l'Anses, a mis en avant « le rayonnement international croissant » dont bénéficie l'agence.M. COISNE
Marc Mortureux, directeur de l'Anses, a mis en avant « le rayonnement international croissant » dont bénéficie l'agence.M. COISNE

Le 13 février, l'Anses a présenté ses priorités 2014 : les expositions aux pesticides des travailleurs agricoles et des riverains, et les risques pour les enfants.

En 2014, l'Anses mettra l'accent sur deux sujets : les risques pour les enfants (usage d'appareils radioélectriques, alimentation...), et les expositions aux produits phytosanitaires. « La récente expertise collective de l'Inserm a mis en lumière le manque de données pour pouvoir établir de façon précise un lien de cause à effet pour un certain nombre de substances », a déclaré Marc Mortureux, directeur général de l'agence. En ligne de mire, les travailleurs agricoles, mais aussi les riverains. Plusieurs études ont été lancées notamment pour mieux connaître les pratiques des agriculteurs concernant l'utilisation des EPI (équipement de protection individuel). Les résultats seront disponibles courant 2014.

Délivrance des AMM phytos

Parmi les autres travaux au programme, on retrouve les perturbateurs endocriniens, ou encore la santé des abeilles (dont la publication du rapport est prévue pour fin 2014). Quant au transfert de la délivrance des AMM phytos à l'Anses, déjà en charge de l'évaluation, qui est prévu dans la loi d'avenir agricole, Marc Mortureux explique : « On y réfléchit, c'est une nouvelle mission que l'on sera probablement amené à assurer », ajoutant que cela va demander « un travail de fond pour voir comment préserver l'indépendance et la crédibilité scientifique de l'agence », évoquant « une entité bien identifiée qui assure la phase de gestion du risque ». Le directeur a ajouté qu'il s'agissait aussi d'être « capable de faire remonter des éléments concrets du terrain de nature à faire évoluer les conditions de l'autorisation », voire à entraîner un retrait.

Marion Coisne

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