Un marché du sucre excédentaire pour la 4e année consécutive. C'est de cette manière que le propriétaire de la marque Béghin-Say justifie le fort recul de 29 % de son résultat net, à 176 M€, et le retrait de son CA de 5 %, à 4,7 Md€. « La baisse du prix du sucre en 2013-2014 n'a pas été compensée par l'amélioration des volumes et de la performance opérationnelle, regrette Alexis Duval, président du directoire de Tereos. Mais cela reste une bonne année. »
Lillebonne revigorée
Ainsi, par exemple, en France, l'usine de Lillebonne (Seine-Maritime) a retrouvé une bonne marge. 25 à 30 % du blé qui y est transformé l'est dorénavant pour un usage alimentaire. Par conséquent, « nos achats de blé, historiquement en fonction du prix de l'éthanol, évoluent progressivement vers des achats au prix de marché ». Le patron du 5e groupe sucrier mondial se réjouit également de la hausse des volumes transformés en 2013-2014 : + 5,9 % pour l'activité canne, + 4 % pour l'activité céréales et + 3,3 % pour l'activité betteraves (essentiellement liée à l'intégration de la sucrerie roumaine de Ludus). Et Tereos confirme cette tendance. Afin de se rendre prêt pour l'après-quota sucrier (lire AD n° 248, p. 13), le groupe s'est fixé comme objectif d'augmenter les volumes de betteraves traités de 20 % à l'horizon 2017. « Dès l'année prochaine, nous allons gagner quinze jours de campagne sur notre site d'Artenay (Loiret). Il s'agit d'atteindre une durée de campagne de 130 jours sur l'ensemble de nos sites. On se positionne au niveau des groupes les plus compétitifs en Europe. »
Renaud Fourreaux