Le 23 janvier, le projet de loi visant à mieux encadrer l'utilisation des phytos sur le territoire a été définitivement adopté, sans amendements. Il vise à interdire d'ici à janvier 2020 les phytos pour l'entretien des espaces verts, forêts et promenades ouverts au public, et d'ici à janvier 2022 la vente, l'utilisation et la détention de phytos pour un usage non professionnel, sauf, dans les deux cas, pour les produits de biocontrôle et ceux autorisés en bio, ainsi que les traitements contre les nuisibles.
En réaction, l'UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics) s'est retiré des accords-cadres et des instances d'Ecophyto, et cherche des recours sur les plans français et européen pour rendre le texte caduc.
« Cette loi est anticonstitutionnelle et n'est pas eurocompatible : un utilisateur non professionnel est passible de six mois de prison et 30 000 € d'amende pour détention de produit, c'est disproportionné », explique Jacques My, directeur de l'UPJ. Une enquête de l'association Promojardin estime que 1 600 emplois directs sont touchés et à terme, 12 000 emplois indirects.
Marion Coisne